Jeunesse en action pour l’avenir du Tchad

La Fondation Action pour la coopération rurale en Afrique (Acra) a organisé avec ses partenaires, un atelier qui lance le projet “Jeunesse en action pour l’avenir du Tchad” le 5 avril 2022 dans un hôtel de la place. Un projet d’une durée de trois ans, qui a démarré en décembre 2021 et prendra fin en novembre 2024, pour un montant d’environ deux millions d’euros.

Les zones d’intervention du projet sont la ville de N’Djaména, les provinces du Lac, du Kanem, de Borkou, du Ouaddaï et Moyen-Chari. Les bénéficiaires sont au nombre de 6 278 personnes, en plus de 267 associations et 6 structures (les Clac et les Maisons des jeunes) réparties en 267 associations des jeunes des 6 provinces cibles ;  80 représentants de 40 associations de jeunes sélectionnés ; 6 000 personnes (50% de femmes), 120 jeunes femmes, 18 étudiants/chercheurs/universitaires (50% de femmes) ; 6 structures d’aide aux jeunes et lieux de rencontre pour les jeunes (Clac et maisons des jeunes) ; 60 personnes travaillant dans les médias et les radios communautaires dans les 6 provinces ; des autorités traditionnelles, politiques et religieuses, des chefs communautaires.

 

L’objectif du projet et les résultats attendus

L’objectif général du projet est de “contribuer à la prévention et résolution des conflits et au renforcement de la cohésion sociale en renforçant les capacités de la jeunesse et de la société civile juvénile au Tchad”. Spécifiquement, il s’agit d’amener les jeunes femmes et hommes et leurs associations respectives, à devenir des agents inclusifs de consolidation de la paix, dans les processus de prévention des conflits et de maintien de la paix dans les zones d’intervention.

Trois résultats sont attendus à l’issue du projet. D’abord, “les capacités des associations de jeunes en matière d’identification, conception et mise en œuvre d’actions concrètes et durables pour la prévention et résolution des conflits locaux et la promotion de la cohésion sociale sont renforcées”. Ce premier résultat s’obtiendra à travers la réalisation d’une cartographie des associations des jeunes, la sélection et renforcement de capacités de 40 associations, les Projets Tandem Sahel pour 6 associations de la jeunesse, et le retour des compétences acquises aux associations de réseau jeunesse.

De deux, “les jeunes et leurs associations ont des compétences renforcées et sont outillés en stratégie de recherche-action pour une compréhension approfondie des conflits propres à chaque contexte”. Pour atteindre ce deuxième résultat, il sera exécuté des activités que sont l’analyse sociologique et anthropologique sur les causes et dynamiques des conflits sociaux dans les provinces cibles, des bourses d’études seront attribuées aux étudiants universitaires pour des analyses sociologiques et anthropologiques sur les causes et les dynamiques des conflits locaux dans les provinces d’intervention, faire la restitution et dialoguer autour des résultats des analyses et recherches effectuées et réaliser des solutions concrètes au sein des communautés. Une campagne  de sensibilisation nutritionnelle sera effectuée, capitaliser les bonnes pratiques pour la prévention des conflits locaux dans les zones d’intervention et symposium scientifique international d’anthropologie sociologie sur la cohésion sociale et la prévention des conflits, évaluer la théorie du Changement (ToC) base-line et CAP initial, mi-parcours et finale.

Troisième résultat attendu. “Les jeunes et les associations de la jeunesse sont dotés des outils créatifs et des bonnes pratiques pour la prévention des conflits et une mobilisation effective et innovante de la jeunesse afin de renforcer la diffusion de messages positifs de cohésion sociale et d’éducation à la citoyenneté”.

Le processus permettant d’atteindre ce dernier résultat se fera à travers les activités relatives à la formation pour l’identification et l’application des formes artistiques innovantes visant la sensibilisation et la résolution des conflits locaux et l’éducation à la citoyenneté ; le concours artistique ; six projets de résidence artistique dans les zones d’intervention seront exécutés , la création d’un site web pour la coordination des associations ; la capitalisation et l’exploitation des données ; le site web pour la coordination des associations ; la capitalisation des résultats et la valorisation des données ; la campagne de sensibilisation sur la cohabitation pacifique au niveau national et provincial.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie d’Acra et dans le programme plus large promu par l’Union européenne (Ue) à travers “Instrument contribuant à la stabilité et à la paix (IcSP)”. Ce programme représente l’un des principaux outils d’assistance extérieure pour “prévenir les crises dans le monde et intervenir en cas de crise émergente ou avérée”. L’IcSP contribue ainsi à l’approche globale de la gestion des crises en complétant l’aide humanitaire et l’aide au développement de l’Ue.

C’est le ministre de la Jeunesse, des sports et de la promotion de l’entreprenariat qui a lancé officiellement le projet. En présence des représentants du ministre de la Culture et de la promotion de la diversité, de l’Union européenne, bailleur de fonds du projet et de la Fondation Acra, structure de mise en œuvre du projet.

La Fondation Acra est une Organisation non gouvernementale italienne basée à Milian et impliquée dans un large éventail de projets en Italie et à l’étranger, notamment au Tchad. Ses activités sont axées sur l’agriculture, l’éducation et les énergies renouvelables. La Fondation Acra est engagée à éliminer la pauvreté grâce à des solutions basées sur le marché à fort impact social et économique. Elle crée et renforce les entreprises sociales en tant qu’agents puissants de changement.

Roy Moussa

 

 

 

 

 

 

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