Le Syndicat des enseignants du Tchad (Set) a déclaré, dans un point de presse du 23 janvier, être prêt à répondre à toutes les attaques du Comité de crise portées contre son secrétaire général Mbaïriss Ngartoide Blaise.
Cette sortie du bureau national du Set par la voix de son chargé de revendication, Djasrabaye Ngaba Kit, vise à “démentir les allégations mensongères du président du comité de crise, Djimhoudouel Faustin” et à rappeler que ce comité est une organisation illégale et perturbatrice.
En quatre points, le chargé des revendications du Set a exposé le subterfuge sur lequel le président du comité de crise s’est basé pour emballer certains enseignants. Premièrement, “Djimhoudouel Faustin a exploité la sensibilité des enseignants en promettant le remboursement immédiat des 16 mesures. Les enseignants, prenant ce mensonge pour une vérité, ont cru en cette illusion. Il a poussé son aveuglement jusqu’à déclarer la déchéance de tous les organes exécutifs du Set mis en place par le 5ème Congrès, en violation flagrante de toutes les normes régissant notre organisation syndicale”. Deuxièmement, “Lorsque le Bureau exécutif national du Set (Ben/Set) et les autres syndicats du secteur de l’éducation ont suspendu la grève d’avertissement pour permettre au Set de poursuivre les négociations sur la base du cahier de doléances avec le gouvernement, Djimhoudouel Faustin et ses acolytes ont diffusé de fausses informations selon lesquelles le gouvernement aurait corrompu le Ben/Set La question cruciale à laquelle ils doivent répondre est la suivante : ont-ils déjà obtenu une satisfaction totale ? Sinon, combien ont-ils perçu comme pot-de-vin pour mettre fin à la grève sans obtenir la “satisfaction totale”? Troisièmement, “Se trouvant dos au mur après une grève sans stratégie, Faustin a profité de l’ouverture du Premier ministre pour se tirer d’affaire. Cependant, à leur assemblée générale du 6 janvier 2024, il a menti aux enseignants en prétendant que le Premier ministre avait promis certains paiements, alors que le message du Pm était une sorte de plaidoyer pour la reprise des cours en attendant les actions postérieures aux 100 jours”. Quatrièmement enfin, “Faustin a continué à distraire les enseignants avec de vains espoirs, tels que la planification du remboursement des 16 mesures, dont 50% à la fin de janvier, et la collecte des actes de carrière depuis 2016 que nous avons évoquée dans notre précédent point de presse. Sachant que la fin du mois de janvier approche et qu’il n’a aucun bilan à présenter aux enseignants crédules, il s’en prend à la personne du secrétaire général du Set, Mbaïriss Ngartoide Blaise”.
Pour le bureau exécutif national du Set, les attaques du Comité de crise ont atteint leurs limites. Désormais, le Set se dit “prêt à répondre de manière directe aux mensonges et aux provocations de Djimoudouel Faustin”. Djasrabaye Ngaba Kit rappelle que normalement, après trois mois de promesses fermes, le Comité de crise devrait dresser un bilan et présenter les résultats aux enseignants qu’il a entraînés dans son cauchemar, au lieu de continuer à tisser d’autres toiles de mensonges. “Il a une fois de plus menti en prétendant être actuellement en négociation. Mais avec quelle institution ? Et sur quel sujet ? Il est temps de mettre un terme à ces mensonges” martèle le chargé des revendications du Set.
Enfin, Djasrabaye Ngaba Kit annonce à Djimoudouel Faustin que “les ressources qu’il compte mobiliser pour organiser son congrès du 16 au 17 février pourraient plutôt lui servir à organiser le congrès constitutif de son propre syndicat ou de son parti politique, s’il le souhaite, parce qu’il n’a ni compétence ni légitimité pour organiser le congrès du Set, dont il ne fait partie d’aucun organe”.
Mbt
