La Hama au Podium de la démocratie

La Hama au Podium de la démocratie

La Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) a répondu à l’invitation du podium de la démocratie le 25 avril au centre culturel Koulsy Lamko au quartier Atrone.

Ali Mahamat Mbodou, le chef du département juridique à la Hama a représenté l’institution. Il a exposé sur l’historique de l’institution,  depuis la création du Haut conseil de la communication (Hcc) à la Haute autorité des médias de l’audiovisuel (Hama) ; de la composition de ses membres ; les dossiers à fournir pour la création d’un organe de presse (journal écrit, en ligne,  radio, télévision) ; qui doit diriger un organe de presse ; les différentes catégories ou types d’organes de presse ;  la délivrance de la carte de presse ; etc. il a rappelé  que le Hcc créé en 1994 et reconnu comme institution de la République en 1996, a connu une mutation pour devenir la Hama en 2018,  en conservant presque toutes ces attributions. Elle est composée de 9 conseillers dont 2 sont nommés par la présidence de la République, 2 par l’Assemblée nationale, 1 désigné par la Cour suprême, 3 élus par les journalistes, et 1 représentant du monde des arts et la culture élu par ses pairs. Ce sont eux qui constituent un bureau de 4 membres à savoir un 1 président, 1 vice-président, 1 rapporteur, 1 rapporteur adjoint et 5 conseillers. Le président est désigné par la présidence de la République, mais avec la 5e République, il sera élu par ces pairs.  La mission de la Hama est de garantir la liberté d’expressions, et cela ne concerne pas seulement les journalistes, mais également les artistes et tous ceux qui produisent les œuvres de l’imagination ou œuvre de l’esprit. Avoir la garantie d’exercer librement leur pensée et la seule restriction dit-il, c’est de respecter la loi et respecter la vie des autres. Il a informé de l’existence des 2 lois principales notamment la loi 32 relative à l’organisation, le fonctionnement de la Hama et la loi 31 sur les régimes de presse écrite et des médias électroniques.

Des débats interactifs sur l’arrestation des journalistes lors des manifestations, l’interdiction des émissions interactives dans les radios, le rôle des journalistes dans la société, etc. ont suivi  son exposé.

Pour rappel, le podium de la démocratie est un concept initié par la compagnie Hadre Dounia, pour échanger avec les acteurs impliqués dans l’élection présidentielle du 06 mai 2024, et les acteurs qui luttent pour les valeurs de la démocratie au Tchad.

Le slogan du podium de la Démocratie est : “Même si je ne suis pas d’accord avec toi, je dois t’écouter. Qui sait ?”. Un projet inspiré de la chanson Al-moussama” du regretté artiste Talino Manu,  dont un passage dit qu’un adversaire politique n’est pas un ennemi.  Le Podium de la Démocratie permet d’inculquer la culture de la paix aux jeunes, à travers l’éducation citoyenne et patriotique aux valeurs de la démocratie. L’idée autour de ce concept vise à permettre des échanges à travers des causeries débats, avec les acteurs impliqués dans le processus électoral   pour le retour à l’ordre constitutionnel, et ceux qui luttent pour les valeurs de la démocratie au Tchad.