La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a lancé, le 1er octobre 2020, l’opération de la réactualisation du fichier électoral en vue des futurs scrutins inscrits dans son chronogramme.
A compter du 1er au 20 octobre, les Tchadiens de l’intérieur (la diaspora tchadienne est exclue, dit-on, pour des raisons liées à la pandémie de Covid-19) répondant à certains critères légaux vont se rendre dans les différents centres d’enregistrements opérationnels pour figurer dans le fichier électoral, gage de leur participation en tant qu’électeurs et/ou candidats aux prochaines consultations électorales. L’inscription sur les listes électorales concerne principalement trois catégories de citoyens. Il s’agit en premier lieu des nouveaux majeurs, c’est-à-dire des citoyens ayant atteint l’âge légal de 18 ans après le recensement électoral de 2015 et ceux qui auront la majorité à la date du jour du scrutin et jouissant de leurs droits civiques. En second lieu, il s’agit également des personnes qui ne sont jamais fait enrôlées alors même qu’elles ont atteint l’âge de voter. Dans cette catégorie, figurent en bonne place les Tchadiens de l’intérieur et ceux qui étaient à l’étranger durant le dernier recensement, non-inscrits et rentrés au pays. La troisième catégorie, concerne les omis qui s’étaient fait enrôler mais dont les noms n’apparaissent pas sur les listes électorales de 2015 et donc ne disposant pas de cartes d’électeurs.
Ce n’est pas tout. Les citoyens ayant changé de lieu de résidence sont également concernés par la révision du fichier électoral. Il s’agit de ceux qui se retrouvent dans les cas de migrations au sein de la même commune, d’une commune à l’autre dans le même département, dans une autre commune d’une autre province.
Pour cette opération, la question des nomades a fait l’objet d’une attention particulière. “Les électeurs nomades peuvent s’inscrire partout dans le pays, pour la circonscription qu’ils déclarent être celle d’origine. Les électeurs nomades bénéficient d’un marqueur présent dans l’enregistrement les concernant”, souligne le président de la Céni, Kodi Mahamat Bam.
C’est aussi le cas des personnes figurant bien dans la base des données du fichier électoral de 2015 mais ayant des données erronées ou incomplètes.
“Pour ces citoyens, il est difficile pour eux de savoir si ces informations sont disponibles ou pas. Il s’agit des données des empreintes digitales, et d’autres informations pour lesquelles il était possible dans certaines conditions de ne pas les enregistrer. Pour résoudre ce problème, la Céni suivant le lieu d’habitation trouvera des mécanismes permettant de contacter les électeurs concernés”, explique-t-il.
Ces mécanismes consistent à procéder à l’affichage dans les centres de recensement de toutes les communes des listes des personnes concernées avec la mention “électeurs dont les données sont à compléter”. Aussi, la Céni invitera ceux disposant d’un contact téléphonique dans la base des données à se rendre dans le centre de recensement le plus proche pour procéder à la mise à jour de leurs données. Dans ces deux cas précités, l’électeur se rendra dans un centre de recensement.
Pour cette opération, la Céni a déployé sur le terrain son personnel ainsi que du matériel lourd et sensible dont 1 571 kits d’enrôlement dans 10 902 centres de recensement pour une population cible estimée à 2 000 000 de citoyens. 1 571 agents de soutien sanitaire sont également attendus aux côtés des agents d’enrôlement.
A noter que l’enrôlement de 2015 a permis d’avoir un fichier général de 6 298 805 électeurs.
Alladoum Leh-Ngarhoulem G.