Le secrétaire administratif adjoint de l’Union pour le développement et le renouveau (Undr), dirigé par Saleh Kebzabo, le Pr Avocksouma Djona Atchénémou a, par un point de presse ce 4 avril marqué sa désapprobation de la participation de son parti au gouvernement de transition. “Alors que plusieurs jeunes ont été froidement assassinés et que d’autres sont encore sur le lit d’hôpital, c’est dans ce climat de douleur que l’Undr décide d’accompagner le Premier ministre ; d’accompagner le Conseil militaire de transition (Cmt) et de faire son entrée au gouvernement, qui n’est qu’un consensus paralysant”, relève-t-il. Avocksouma Djona trouve que son parti est inconstant : “dire une chose est son contraire n’a jamais contribué à la crédibilité d’une organisation”. Pour lui, les raisons pour lesquelles l’Undr n’était pas d’accord depuis 30 ans sous le régime Déby demeurent toujours. “Nous sommes pour une alternance démocratique. Nous sommes contre la perpétuation dynastique du pouvoir”, insiste le Pr Avocksouma.
Pour lui, c’est la marche du 27 avril dernier, qui a fait que les choses ont commencé véritablement a bougé dans les chancelleries occidentales. C’est pourquoi, il appelle les jeunes et militants de l’Undr à être aux côtés des ceux qui marchent pour un changement pacifique. Il déclare soutenir “l’opération Wakit tama, demande instamment au Cmt de réunir les conditions pour un dialogue inclusif et de ne pas tirer sur la population qui marche pacifiquement”. Le Pr Avocks réclame un cessez-le feu immédiat et demande à ceux qui ont pris les armes de les déposer et d’engager des actions pour une véritable réconciliation nationale.
L’Undr compte deux militants au gouvernement de transition du 2 mai dirigé par Pahimi Padacket Albert, ancien ministre et Premier ministre de Déby à qui il loue une fidélité de père en fils.
Par son point de presse, le Professeur Avocks a publiquement manifesté son désaccord avec son parti politique, mais il ne le quitte pas.
LDA