La ministre de l’Hydraulique urbaine et rurale a séjourné dans la province du Ouaddaï, du 23 au 26 janvier 2021, pour, d’une part, constater de visu l’état d’avancement des travaux de construction de deux châteaux d’eau pour la ville d’Abéché, et, d’autre part, poser la première pierre pour la construction d’un château d’eau potable à Chokoyen, localité située à environ 85 km au sud du chef-lieu de la province.
La ministre Tahani Mahamat Hassane, accompagnée d’une forte délégation, est descendue sur le site de construction de deux châteaux d’eau dans la ville d’Abéché. En effet, la province du Ouaddaï, en général, et la ville d’Abéché, en particulier, font face aux difficultés d’accès à l’eau potable. Pour cause, la Société tchadienne des eaux (Ste), installée dans le chef-lieu de ladite province, présente des limites. C’est fort de ce constat alarmant que, le 29 juin 2020, le président de la République a procédé au lancement du projet d’alimentation en eau potable de la ville d’Abéché, Bithéa 2. Il y avait posé la première pierre de construction de deux châteaux d’eau. Sept mois après le lancement de ces ouvrages hydrauliques combien indispensables pour la population d’Abéché, la cheffe du département de l’Hydraulique urbaine et rurale a fait sa descente sur le site en vue de constater l’avancement des travaux. Elle a eu droit aux explications techniques des responsables du chantier. Ceux-ci lui ont signifié le retard dans le démarrage des travaux à cause, entre autres, de la crise sanitaire et de l’indisponibilité des fonds.
Tout de même, les travaux ont commencé depuis le 20 décembre 2020, soit 24 jours plus tôt. Sur le site, les ouvriers travaillent d’arrache-pied. Armir Adoudou Artine, représentant des deux entreprises, Geyser et Abousimbil, à qui le gouvernement a confié l’exécution du chantier, a fait une présentation technique de tout le chantier à la ministre et à sa délégation. Selon lui, les châteaux en construction, qui seront finalisés dans un délai de 10 mois, disposent chacun d’une capacité globale de 2000 mètres cubes, avec un coût global de 2,8 milliards francs CFA.
“A court terme, le projet prévoit d’autres travaux, notamment la réalisation de 6 nouveaux forages de 75 m3 par heure, une seconde station de pompage d’un volume de 600 m3. A l’intérieur de la ville d’Abéché, il y aura un réseau de distribution de 56 km et la réhabilitation des anciens ouvrages”, selon les informations techniques fournies par l’équipe du projet.
Après avoir suivi attentivement ces explications, la ministre se dit satisfaite de l’état d’avancement des travaux. La population, de son côté, attend que le rêve devienne une réalité. “Pendant plusieurs années, nous souffrons de problème d’eau potable dans notre localité. Notre souhait, en ce moment, est que les travaux avancent rapidement pour qu’enfin la population d’Abéché, qui a soif, puisse se désaltérer”, se réjouit Abdelkarim Mahamat, un habitant du quartier Djermaye. Ce père de famille se souvient encore des nuits blanches endurées par ses enfants à la recherche d’eau.
Le projet de construction de ces deux grands ouvrages hydrauliques est financé par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badéa), le Fonds saoudien pour le développement (Fsd) et le gouvernement du Tchad.
Chokoyen dans la joie
Pour la population de la sous-préfecture de Chokoyen, le rendez-vous est pris pour fin juillet 2021, afin de pouvoir disposer d’une source d’eau de qualité. Ici également, c’est un château d’un volume de 200 m3, d’un coût total de 613 millions francs CFA, qui est en construction. Le château alimentera un réseau de distribution de 13 000 ménages avec 100 branchements. Le délai d’exécution de ces travaux est de 6 mois. La construction de cet ouvrage est confiée à l’entreprise Alkaossar, à qui la ministre a rappelé le sens élevé de responsabilité pour finir les travaux dans le délai requis et dans le respect de l’art.
“Le Maréchal du Tchad a inscrit dans son agenda politique, la satisfaction des besoins en eau potable de la population tchadienne en zone urbaine et rurale. Les efforts qu’il a consentis nous ont permis d’améliorer considérablement le taux d’accès à l’eau potable. Cependant, le problème de l’eau se pose encore avec acuité dans certaines provinces comme celle du Ouaddaï. La sous-préfecture de Chokoyen n’est pas épargnée par cette difficulté liée à l’accès à l’eau, car, elle enregistre l’un des taux les plus faibles du pays”, relève la cheffe du département de l’hydraulique urbaine et rurale.
Très soulagée par cette nouvelle, la population de Chokoyen s’est fortement mobilisée pour accueillir la ministre et sa délégation. “Le problème d’eau à Chokoyen sera un vieux souvenir. Et la construction de cette adduction d’eau ne sera pas une fin en soi car, après cette construction, doit commencer l’étape importante : l’entretien et la gestion de cet ouvrage, le recouvrement des frais de service de l’eau, le renouvellement des équipements et du réseau de distribution. C’est pourquoi, votre sens de responsabilité est mis à l’épreuve”, a-t-elle conseillé.
Nadjidoumdé D. Florent.
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