Huit athlètes (anciennes ou en activité) ont pris part du 20 au 25 juillet, à la formation à distance sur le leadership des femmes africaines en athlétisme.
Une formation initiée par le Centre de développement de l’athlétisme africain (Aadc) basé à Dakar (Sénégal) en collaboration avec la Conférence africaine d’athlétisme (Caa). Cette formation a regroupé les femmes africaines de plusieurs pays membres des fédérations d’athlétisme de la Caa, qu’elles soient actives dans l’administration de la fédération, entraîneures, officielles techniques ou athlètes d’élite. Quatre des huit tchadiennes (Iyé Christine, Dagui Solange, Nerémadji Victorine et Bayegue Lucienne) l’ont suivie au siège de la fédération, tandis que les quatres autres Kaltouma Nadjina (Canada), Rosalie Baguepeng, Kadidja Ben Idrissa et Elodie Ngarlemdana l’ont faite chacune de son lieu de travail ou résidence.
La formation a été assurée par la professeure marocaine Fatima El Fakhir, et dispensée par visioconférence. L’objectif de l’Aadc à travers cette formation est d’outiller ces athlètes en techniques de management et d’encadrement des jeunes, pendant cette période de la Covid-19, et d’envisager ensemble comment reprendre les entraînements et compétitions. Une formation programmée en deux phases dont celle qui vient de s’achever (théorie) constitue la première. Il a été aussi question d’échanges d’expériences sur comment chaque pays s’organise pour reprendre les activités, après ce long moment d’arrêt. Mais aussi de revisiter ensemble les notions de la pédagogie de l’entraînement en athlétisme, de la concentration et de l’attention, du processus de la stratégie de la pensée, la question de la motivation, l’alimentation sportive, les stratégies qui peuvent avoir des impacts sur la performance des athlètes, etc. La seconde étape est prévue se tenir après le passage de la pandémie.
Né de la fusion des anciens Centres régionaux de développement (Crd) et des Centres d’entraînement de haute performance (Hptc), l’Aadc a pour mission la formation des entraîneurs, des responsables techniques et cadres, et des athlètes de haut niveau des 25 fédérations membres.
Les participantes témoignent
Madame Romba Nerémadji Belengar Victorine (entraineur au centre d’animation d’athlétisme d’Atrone) : “La formation est venue à point nommé, et va permettre de relancer sur les nouvelles bases, les activités qui ont été arrêtées à cause de la maladie de coronavirus. C’est une opportunité qui est offerte à travers cette formation à distance, de revoir nos méthodes de travail dans l’accompagnement des athlètes, en s’adaptant au nouvel environnement pour mieux les pousser à aller de l’avant. Deux aspects ont retenus mon attention: la diététique pour ce qui concerne l’alimentation des athlètes avant, pendant et après les compétitions. Ensuite en psychologie, c’est la préparation mentale contre les stress et aussi l’aptitude social envers les athlètes qui les permet à pouvoir vaincre l’adversaire”.
Madame Yié Christine (dirigeante et membre de la fédération): “cette formation a permis de connaitre les conséquences que la pandémie de la Covid-19, peut avoir sur les activités sportives et notamment l’athlétisme. Les aspects de la formation sur la motivation et la personnalité m’ont fortement intéressée. Nous avons été outillées à savoir comment accompagner et amener les jeunes et athlètes, à aimer l’athlétisme dans leur premier pas, à cerner les notions de la communication de la motivation qui crée une ouverture entre les athlètes, l’administration et les dirigeants, afin qu’ils aient de l’ambiance entre eux et de avoir une confiance réciproque. Mais aussi savoir briser la glace de la personnalité pour s’ouvrir (l’administration, le bureau fédéral et les athlètes) les unes aux autres pour la bonne marche du sport. Pour reprendre les propos du professeure Fatima El fakhir, qui a assuré la formation, à l’arrivée de la pandémie les gens pensaient que la vie allait s’arrêter. Mais l’Afrique n’a pas vécu comme les autres continent et cela doit donner espoir aux femmes leaders, de reprendre avec les activités sportifs. Cette formation à aussi permis aux participantes d’évoquer leurs faibles représentations au niveau des postes dirigeants, dans les instances sportives régionales et internationales, à cause de leur manque d’organisation, et surtout quand elles sont des femmes aux foyers. C’est pourquoi nous devons avoir confiance en nous et s’organiser de manière à être efficace sur le terrain. Cette formation est venue renforcer nos connaissances et nous espérons apporter une petite amélioration dans nos organisations respectives”.
Cette phase qui vient de s’achever ainsi est la première. Les organisateurs envisagent une seconde phase plus pratique après la pandémie
Modeh Boy Trésor et RM