24 jours après la fermeture du marché “Champ de fils’’ de N’Djaména, l’opposant Saleh Kebzabo (SK) s’y est rendu ce jeudi 6 août 2020. “Le sens de notre visite est d’encourager ces commerçants, les soutenir moralement et leur demander de tenir le coup et surtout bien collaborer avec l’administration. Ils ont été victimes de Covid-19 avec trois mois de fermeture. Ils ont encore été obligés de fermer pendant plus de trois semaines à la suite d’un incident malheureux qui est survenu”, explique-t-il.
Sa visite coïncide avec la réouverture partielle du marché. Le marché de vente des pièces détachées a rouvert ses portes ce 6 août pour le grand bonheur des commerçants. Alors qu’en face, de l’autre côté de la voie bitumée, les garagistes doivent encore patienter.
Dagache Abdoulaye, représentant des garagistes, a signifié au président de l’Union nationale pour le développement et renouveau (Undr) son regret de voir les garages toujours fermés sur ordre du ministre de la Sécurité publique. “ L’ouverture partielle de ce marché n’est pas une bonne chose. Parce que d’un côté, ce sont les vendeurs des pièces détachés, de l’autre, les réparateurs. Ce sont deux éléments d’un même moteur qui doivent marcher ensemble. Il faut que les garages soient ouverts pour que la symbiose formée par ces deux marchés puisse fonctionner”, suggère Kebzabo.
Enfin, le président de l’Undr n’a pas manqué de critiquer la politique sécuritaire consistant à fermer les marchés. “Cette solution sécuritaire qui consiste à fermer un marché, qui est l’une des activités fondamentales de la ville, n’est pas une bonne chose. C’est là où on achète les pièces détachés, c’est là aussi qu’on répare les voitures. Les services sécuritaires ont d’autres moyens pour assurer la sécurité de la ville sans que ça puisse être un préjudice grave. Il faut que la sécurité fasse son travail mais pas au détriment de la population“, a-t-il souligné. L’homme politique s’est très retiré des lieux “pour éviter les attroupements”.
Lanka Daba Armel