La Commission nationale d’accueil, de réinsertion des réfugiés et des rapatriés (Cnar), en partenariat avec le Projet d’appui aux réfugiés et la communauté d’accueil (Parca) mène une campagne de sensibilisation sur la cohabitation pacifique dans les provinces du Logone oriental, du Mandoul, Moyen- Chari du 12 au 20 août 2020.
L’objectif de la caravane consiste à rapprocher par le dialogue les différentes familles et les communautés des réfugiés, retournés, déplacés et populations hôtes qui habitent dans la zone d’intervention du Parca afin de maintenir une paix durable et une cohabitation pacifique sur le territoire. Cette campagne vise plus concrètement à former les leaders communautaires sur les enjeux de la cohésion sociale, du respect des droits de l’homme et des valeurs démocratiques, sensibiliser les différentes couches sociales sur la nécessité de l’inclusion socio-économique. L’institution gouvernementale chargée de la réinsertion des réfugiés cherche également à amener les leaders communautaires à jouer un rôle actif dans le renforcement de la cohésion sociale et la reconstitution du tissu social et le respect des droits de l’homme, à éveiller l’idée de dialogue et de partage pour éradiquer l’égocentrisme et la haine.
Le lancement de cette campagne a eu lieu à Goré, chef-lieu du département de la Nya Péndé, province du Logone oriental, ce jeudi 13 août. Selon le délégué de Cnar de Goré, Ramadane Sidjim, les réfugiés ont commencé à s’installer dans sa zone depuis 2003, mais que dès lors, il n’y a pas eu véritablement de problème de cohabitation pacifique entre eux et les populations hôtes. Néanmoins, la pression démographique des réfugiés rend les conditions de vie difficiles aux autochtones, raison pour la quelle une campagne de sensibilisation sur la coexistence pacifique pour consolider la paix s’avère indispensable. Goré et ses environs comptent 4 camps de réfugiés (Amboko, Gondjé, Dossey et Doholo) et 2 sites de retournés.
Pour le secrétaire général du département de Nya-Pendé, Ali Warou Mollaye, officiant la cérémonie, la cohabitation pacifique est au centre des préoccupations de son département et que la campagne est arrivée à point nommée car en cette période de culture, il survient souvent des frictions entre les autochtones et les réfugiés d’une part, pour des questions d’espaces cultivables et entre les éleveurs et les agriculteurs, d’autre part. Il s’est engagé à vulgariser le message de la délégation de Cnar au profit de ses administrés.
Plusieurs intervenants issus de la société civile, des Ong, d’experts indépendants et des agents de la Cnar se sont relayés pour aborder des thèmes tels que la problématique du foncier, la gestion des conflits, le rôle des leaders dans la communauté, les couloirs de transhumance, la prévention des conflits, la tolérance religieuse et médiation, l’inclusion socio-économique. Plusieurs couches sociales notamment les autorités administratives déconcentrées, judiciaires, les chefs traditionnels, les leaders religieux, les associations de la société civile, les réfugiés, les communautés hôtes et les éleveurs nomades ont bénéficié de cette campagne de sensibilisation.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.