La Convergence des organisations politiques (Cop), a animé une conférence de presse ce 11 juillet 2023, relative à la situation politique actuelle. Elle juge que la transition est dans une impasse explosive et suggère d’aller rapidement vers une table ronde pour corriger les erreurs commises.
Le coordonnateur de la Cop, Salibou Garba a, dans son propos liminaire, relevé que cela fait pratiquement un an que leur plateforme ne s’est pas prononcée sur la transition en cours. “Entretemps, il y a eu le dialogue national, sensé jeter les bases de la refondation de l’État tchadien. Il nous a fallu digérer tout ce qui s’est passé autour de ces assises et éviter des appréciations hâtives ou prématurées” situe Salibou Garba. Il estime que la direction imprimée à la transition est suffisamment parlante pour permettre à la Cop des appréciations moins hasardeuses. Il égrène dans son liminaire, ce qu’il appelle des erreurs à ne pas commettre et s’est appesantit sur le “déroulement du dialogue national, la mise en œuvre des résolutions dudit dialogue, la charte de transition, le suivi-évaluation de la mise en œuvre des résolutions du dialogue, la mise en œuvre de l’accord de Doha, les bruits de bottes relatives à la situation sécuritaire ainsi que les tueries du 20 octobre et celles survenues dans certaines provinces, le retour à l’ordre constitutionnel, la reprise du dialogue au sein de la classe politique et le désenchantement des partenaires internationaux.
Suggestion pour redresser le processus de la transition
Pour la Cop, les principaux partenaires internationaux du Tchad devraient appuyer l’Union africaine (Ua) et la Commission économique des états d’Afrique centrale (Cééac), dans l’organisation d’une table-ronde de redressement de la transition. Celle-ci devra regrouper les principaux acteurs majeurs de la crise tchadienne, qui ne devront pas être en nombre pléthorique, mais dans un équilibre acceptable. L’Agenda qui sera proposé doit être agencé afin de parvenir à : un toilettage du cahier des charges axé sur les actions prioritaires ; la révision de la Charte de la transition ; une recomposition des organes de transition, ainsi que du mécanisme et des structures de suivi-évaluation de la mise en œuvre du cahier des charges.
Roy Moussa