La Fta retrouve ses prérogatives sportives

Le point de presse fait le samedi 9 octobre 2021, par le président de la Fédération tchadienne d’athlétisme (Fta), Faudet Ali, est relatif à l’arrêté 042 du 8 octobre 2021, du ministère en charge des Sports, qui réhabilite la Fta et lui restitue sa délégation de pouvoir.

Faudet Ali remercie d’entrée de jeu les autorités en charge de la transition, qui se sont manifestés afin que la raison triomphe. Cet arrêté vient mettre un terme aux ingérences et agissements autour de la gestion administrative de l’athlétisme au Tchad, qui ne sont en fait que des manœuvres destinées à démanteler l’équipe de la fédération légalement élue, soutient-il. De ce fait, le bureau exécutif de la Fédération tchadienne d’athlétisme réitère sa gratitude aux anciennes gloires de la discipline, qui ont marqué leurs soutiens aux respects, valeurs et principes fondamentaux qui gouvernent la gestion de l’athlétisme. La Fta présente également ses reconnaissances à l’ensemble des ligues, clubs, entraîneurs, juges, arbitres et athlètes affiliés à la Fta, et les sympathisants pour leur constant soutien durant ces périodes troubles qu’a traversées la fédération.

Un clin d’œil de Faudet Ali aux journalistes pour avoir porté la voix de la Fta. Il rappelle que la pratique de l’athlétisme au Tchad est régie par les règles de World Athletics, instance mondiale d’athlétisme. Les règles de la World Athlethics informent formellement que seule la fédération tchadienne est reconnue comme organisme régissant l’athlétisme au niveau national. Pour ce faire, la Fta est la seule instance autorisée à organiser, gérer, contrôler et superviser les compétitions ou épreuves d’athlétisme au niveau national et habilitée à valider les records d’athlétisme dans les compétitions locales. C’est pourquoi, l’organisation d’un meeting d’athlétisme, par une entité ou structure autre que la Fta ou une ligue dûment mandatée, est illégale et contraire aux principes de la World Athletic. Dès lors que la Fta est rétablie dans ses prérogatives, il lui revient à elle seule d’organiser des compétitions, prévient-il. Il conseille par la même occasion, le ministère en charge des Sports de renoncer à l’organisation d’un éventuel meeting qui serait malvenue et violerait les principes fondamentaux de la pratique de l’athlétisme.

 

Ni gagnant, ni perdant …

Faudet Ali souligne qu’il n’y a ni gagnant ni perdant, dans cette manifestation de la vérité. Seul l’athlétisme tchadien a triomphé, au nom de l’intérêt général, de la justice et de l’équité. Cette décision contribuera à ramener la quiétude et favorisera les relations de partenariat entre le ministère de tutelle et la fédération, et par ricochet, la sérénité dans la pratique de l’athlétisme dans les différentes structures d’encadrement des jeunes athlètes, se réjouit le président de la Fta. “La Fédération marque sa disponibilité à travailler avec le ministère de tutelle, dans l’intérêt supérieur et de la promotion de l’athlétisme dans notre pays”, ajoute-t-il, tout en saluant à sa juste valeur cette décision du ministre, à travers ledit arrêté.

 

… mais envisager désormais l’avenir autrement

Le moment est venu de se tourner résolument vers l’avenir, afin de se concentrer sur les éléments essentiels de la promotion de l’athlétisme, à travers des actions concrètes, souligne le président. Pour lui, désormais, l’objectif et les enjeux sont d’envisager les modalités concrètes d’une ambitieuse solution stratégique et d’aplanir les divergences relationnelles, qui mettent en difficulté les deux parties.

Faudet Ali propose une union sacré autour des six points : ouvrir et maintenir un dialogue franc et sincère, afin d’éviter des amalgames à l’avenir ; considérer la Fta comme une institution et non un assemblage d’individus à la solde d’une personne ; considérer la Fta comme un partenaire de développement et de promotion de l’athlétisme, et non comme un adversaire ; créer et instaurer un nouveau cadre de collaboration entre le ministère et la fédération ; créer une atmosphère d’entente et de dialogue sans interférence, ni immixtion d’une tierce partie ; écouter et agir selon les textes régissant la République et ceux de la Fédération tchadienne d’athlétisme.

Roy Moussa