L’Association Jeunesse active du 9ème arrondissement (Ja9) a fait un point de presse ce 2 octobre 2024 à Walia dans le 9ème arrondissement de la ville de N’Djaména, relatif à l’avancée rapide des inondations qui menacent dangereusement les habitants dudit arrondissement. Objectif: appeler toute la population de cet arrondissement à se mobiliser pour faire face aux eaux, et toutes les âmes de bonne volonté à voler au secours puis interpeller le gouvernement à agir de manière prompte et efficace.
“Nous sommes réunis aujourd’hui pour attirer votre attention sur une situation préoccupante qui menace directement les habitants de notre arrondissement”, commence le Coordonnateur adjoint de cette association, Minnamou Djobsou Ezéchiel, à l’entame de ce point de presse tout en précisant que les inondations dévastatrices de 2022 ont laissé des traces profondes dans de nombreux quartiers du 9e arrondissement de N’Djaména, causant des dégâts matériels incommensurables: des maisons effondrées, des biens précieux irrémédiablement perdus et des écoles fermées, engendrant des pertes humaines et économiques considérables et privant ainsi de nombreux enfants d’éducation. Il précise que face à cette crise, le gouvernement a pris l’initiative de construire une digue afin de prévenir de futures inondations et relève que malgré cette réalisation de près de 30km, ce projet n’a pas couvert toutes les zones à risque, exposant davantage le 9ème arrondissement au danger considérable. Pire encore, à travers les échappées alarmantes constatées dans certaines parties même de la digue. Les quartiers Walia Djanga, Orticole, Ngonmba et Dassa, où les populations vivent dans l’angoisse face à la montée des eaux sont particulièrement touchés, et le quartier Kabé, dépourvu totalement de digue de protection, est actuellement encerclé par l’eau, laisse entendre Minnamou.
Au cours de ce point de presse, l’association Ja9 note que malgré les efforts déployés par les jeunes du quartier ainsi que le soutien du gouvernement et des bonnes volontés à travers la fourniture de sacs et de terre, la situation reste critique dans les quartiers sus-mentionnés. “Si les niveaux des fleuves Chari et Logone continuent à augmenter, nous risquons de faire face à une catastrophe encore plus grave que celle de 2022. D’ailleurs, nos constats sur le terrain révèlent que le niveau actuel des eaux, au 1er octobre, dépasse déjà celui de l’année dernière à la même période”, lâche Djobsou avant de lancer un appel pressant au gouvernement, aux organisations, aux entreprises et aux bonnes volontés afin de permettre aux habitants de cet arrondissement de faire face à cette menace dangereuse et croissante. “Nous avons besoin de ressources matérielles et logistiques, notamment au moins trois excavatrices, une cinquantaine de camions de terre, des sacs vides, ainsi que des équipements comme des pelles, des pioches, des motopompes et l’accès à une carrière pour l’approvisionnement en terre. Des ressources humaines et financières sont également indispensables”, annonce-t-il.
Pour finir, l’Association Jeunesse active exhorte le gouvernement à intervenir rapidement et de manière coordonnée à travers des mesures concrètes et promouvoir une meilleure communication sur le plan de riposte et développer une proactivité en matière de prévention, en préparant notamment les opérations d’évacuation si la situation venait à s’aggraver. Aussi, appelle-t-elle à la solidarité de tous les habitants dudit arrondissement sans distinction, pour unir leurs forces afin de se sauver de ces inondations.
Toïdé Samson