Le comité d’organisation de la Semaine nationale de la femme tchadienne en art (Sen’art) a tenu une assemblée générale le 30 juillet 2021 au Mussé nationale pour relancer ses activités culturelles 2021-2022.
“Nous sommes heureuses de votre présence qui nous honore à cet instant et cela démontre combien de fois vous accordez une importance particulière à la chose culturelle, aux arts, et plus particulièrement à l’épanouissement de la femme artiste tchadienne”, s’est réjouie la coordinatrice générale, Mayoumbila Mariam à l’ouverture des assises. Elle est revenue avec une brève historique de la première édition de la Senafet en art, qui avait eu lieu en 2017 à N’Djaména. Pour la coordinatrice générale, l’objectif de cette organisation féminine n’est pas seulement, d’être des saltimbanques pour distraire l’évènement que célèbre la femme chaque 8 mars de l’année, mais les femmes artiste tchadiennes de différentes corporations artistiques se vouent à débattre, depuis sa première édition, des thèmes liés à l’insertion et à l’atomisation de la femme artiste.
“Après sa quatrième édition, l’Association d’échanges culturels Kadja Kossi qui est l’initiatrice de ce gigantesque projet, ambitionne mettre désormais en place, une structure autonome qui doit rassembler toutes les corporations artistiques ou les femmes y excellent, cela, par la création de l’Union des femmes artistes du Tchad.
Pour le directeur de la Culture et des arts, Mbaïlasem Mbayo Vincent, représentant la ministre de la Culture et de la promotion de la diversité, la Sen’art est une plateforme d’associations œuvrant pour la promotion de la culture tchadienne. C’est un cadre idéal qui permet aux femmes tchadiennes artistes de s’épanouir, de promouvoir et de valoriser leur savoir-être et leur savoir-faire, en tant qu’artistes qui désirent ardemment contribuer aux efforts du gouvernement, dans le cadre de la réalisation des objectifs de développement durable et de la promotion de la paix durable au Tchad.
Le directeur de la Culture et des arts reconnaît que les artistes vivent d’énormes difficultés, mais surtout les femmes artistes qui sont noyées dans un océan de complications liées à la mauvaise perception de la femme artiste. Mais elles se battent au quotidien pour s’assumer et exister. Pourtant, l’artiste contribue grandement à la cohésion sociale, à la stabilité et au développement socioéconomique.
“C’est l’occasion de féliciter la Compagnie Kadja Kossi qui, contre vents et marées, s’est investie pour positionner et faire rayonner la culture tchadienne au-delà des frontières. Au comité d’organisation, notre département a le privilège et le devoir de soutenir les différentes initiatives artistiques et culturelles, malgré l’indisponibilité de ressources financières mais, notre présence ce matin à vos côtés témoigne de notre attachement à l’épanouissement des artistes et particulièrement des femmes artistes”, a souligné Mbaïlasem Mbayo Vincent. Il a profité pour inviter les jeunes femmes artistes à emboîter les pas à l’équipe de Mayoumbila Mariam, afin que le ciel culturel du Tchad soit illuminé du scintillement de plusieurs organisations artistiques et culturelles féminines.
L’Union des femmes artistes est née
L’assemblée générale des femmes artistes, regroupées au sein de l’organisation de la Senafet en art (Sen’art), a porté sur les fonts baptismaux l’Union des femmes artistes du Tchad en abrégé Ufact.
“La femme artiste au service du développement durable”, telle est la devise de l’Ufact. Ses objectifs sont axés vers la lutte contre la pauvreté qui gangrène la vie des femmes artistes tchadiennes ; la promotion et la valorisation du savoir-être et savoir faire des artistes tchadiennes ; la lutte contre tous les maux qui minent la société tchadienne à travers les pièces de théâtre, contes, sketches, caravanes artistiques, … et mener des activités artistiques pour le bien-être de la population tchadienne.
Les textes de base de l’Ufact (Statuts et Règlement intérieur) proposés ont été amendés et adoptés par les participantes, sous réserves d’intégrer les remarques et reformulations observées. Un bureau exécutif a été mis en place à l’issue des travaux. Il se compose de 10 membres. Baiwong Lopiamadji Priscille en est la présidente. Quatre conseillères et deux commissaires aux comptes l’accompagnent dans sa tâche, pour un mandat de trois ans renouvelable.
L’assemblée générale a également mis en place, un comité d’organisation de 16 membres, chargé de préparer les activités futures de la Senafet, qui se célèbre à l’accoutumée en mars, en prélude à la Journée internationale de la femme qui est célébrée tous les 8 mars. Ce comité est présidé par Memhodjim Antoinnette, la présidente sortante mais reconduite.
MBT&RMN
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