Une délégation de la Société financière internationale (Sfi) conduite par son nouveau représentant régional pour l’Afrique centrale a séjourné du 23 au 29 novembre dans la capitale tchadienne pour discuter des opportunités d’engagement de la Sfi au Tchad.
La délégation repart satisfaite de son séjour passé à N’Djaména où elle a rencontré des autorités tchadiennes, celle de régulation, des partenaires au développement, mais aussi, des représentants du secteur privé tchadien. Au centre des échanges, des opportunités d’engagement de la Sfi au Tchad et dans la région Sahel.
Pour le nouveau représentant régional, Sylvain Kakou, c’est une visite de prise de contact parce que lui et sa délégation sont une nouvelle équipe dirigeante de la Sfi pour l’Afrique centrale. Mais, durant cette prise de contact, des sujets importants ont été abordés. Le 27 novembre dernier, la délégation de la Sfi a eu une rencontre avec quelques membres du gouvernement. “Nous avons rencontré une délégation composée du ministre de l’Economie et de la planification du développement, ceux de l’Elevage et des Finances et du budget qui nous ont présenté les secteurs prioritaires contenus dans le Plan national de développement du Tchad. Nous avions discuté de comment la Sfi peut accompagner concrètement le Pnd dans la réalisation de ses différentes filières porteuses devant contribuer à la production nationale. Nous avons compris le message des autorités sur l’importance des secteurs facilitant le développement économique comme l’énergie”, explique Sylvain Kakou.
La mission a rencontré également les acteurs du secteur privé, notamment le Patronat et la Chambre de commerce. Une rencontre qui a permis de se faire connaître mutuellement, mais aussi, d’avoir désormais un espace d’échanges, souligne le représentant de la Sfi pour l’Afrique centrale. L’Ivoirien Sylvain Kakou constate qu’il y a de grands besoins pour le Tchad, notamment en termes d’énergie et d’investissements. “Les opérateurs économiques nous ont dit le mal qu’ils ont à avoir l’énergie aux marchés, l’énergie continue, qui est importante pour l’industrialisation, la modernisation de certaines compagnies, la promotion de l’activité industrielle dans plusieurs secteurs, dont l’élevage et les filières agricoles. Ces préoccupations, qui constituent des axes prioritaires, nous permettent d’engager des réflexions techniques structurées avec les opérateurs économiques, qui ont peut-être déjà des projets prêts à être analysés et financés”, note-t-il.
Au niveau de la jeunesse, Sylvain Kakou constate qu’il y a de grands défis en termes de formation et de professionnalisation. Il annonce que son institution entend œuvrer dans ce sens, soit à l’intérieur des projets qu’elle va financer en termes de développement des capacités, soit au niveau de l’activité entrepreneuriale, grâce à la dimension conseil de la Sfi. Le chef de la mission accorde aussi de l’intérêt aux femmes et à la jeunesse qui, pour son institution, constituent un agenda important dans les filières pour lesquelles la Sfi a tout intérêt à focaliser ses énergies et investissements. Cependant, “il y a des choses que nous pouvons faire à court terme, mais nous voulons nous inscrire aussi dans une vision de long terme. L’accent sera mis dans le développement des petites et moyennes entreprises qu’on peut financer ou conseiller”, observe-t-il.
Mais, loin de prétendre apporter toutes les solutions aux problèmes du Tchad, le représentant de la Sfi pour l’Afrique centrale déclare que “nous ne pouvons pas tout faire tout seul. La présence de la Sfi n’apporte pas toutes les solutions au secteur privé du Tchad, mais, l’intérêt, c’est d’aider à structurer le secteur en intervenant dans quelques projets pour permettre qu’il y ait une éclosion du système”.
Présente au Tchad depuis 1999, la Société financière internationale est membre du groupe Banque mondiale. Elle intervient à travers des financements et des services conseil au gouvernement dans le domaine de l’amélioration de l’environnement des affaires.
Nadjidoumdé D. Florent.