Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah a organisé un point de presse cet après-midi du lundi 30 mai, pour informer sur la situation qui prévaut après le conflit sanglant de Kouri Bougoudi dans la province du Tibesti.
“Le gouvernement s’est abstenu de faire un bilan de la situation à Kouri Bougoudi depuis que les images et vidéos ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux parce qu’il ne disposait pas assez d’informations fiables sur cette situation préoccupante. Nous avons juste publié un communiqué de presse pour donner l’information sur le conflit et sur la mission qui a été dépêchée sur les lieux”, indique-t-il, en précisant que le gouvernement n’est ni de près ni de loin mêlé à cette situation. Cependant, reconnait-il, “le bilan des affrontements est lourd. Même si nous ne sommes pas sur les lieux, avec les informations mises à notre disposition par le collègue, ministre de la défense, faisant état d’une centaine de morts et plusieurs blessés, il n’est nul besoin de donner un autre chiffre”. Le porte-parole du gouvernement reconnait aussi que Kouri Bougoudi est une zone de non droit, très difficile d’accès car ceux qui y vivent ont des profils très variés et chacun est armé de manière à protéger ses biens. Selon lui, la situation est actuellement sous contrôle total des forces de l’ordre qui sont en train de porter secours à tous les compatriotes qui n’ont pas la possibilité de se déplacer par eux-mêmes. Ils sont ravitaillés en eau et en nourriture mais également en train d’être évacuer vers Zouar pour que leur vie soit préservée.
“Nous avons donc attendu que la situation soit sous contrôle avant de dire quoi que ce soit par rapport à cette choquante situation qui n’a laissé personne de côté, car c’est de la vie humaine qu’il s’agit”, conclut le ministre en rappelant que cette zone d’orpaillage a été interdite et les occupants chassés par trois fois mais ils y reviennent toujours.
MDE
