La Présidente du Parti citoyen du Tchad (Pct), Damnodji Irène a animé un point de presse ce 10 janvier 2024, relatif à la 3e phase de transition qui vient de démarrer avec le Premier ministre Succè Masra.
A l’entame de ses propos, elle a rappelé que la première phase de transition de 18 mois a été géré par le Conseil militaire de transition (Cmt) avec pour premier ministre Pahimi Padacké Albert. Puis une seconde phase de 24 mois recommandée par le Dnis a été gérée en partie par Mahamat Idriss Deby Itno avec un autre premier ministre Saleh Kebzabo. Cette troisième phase dit-elle, qui est cogéré par Mahamat Idriss Deby Itno et le nouveau Premier ministre Succès Masra, est une pente glissante de 9 mois. Néanmoins, elle s’est réjouie de la nomination par décret du Président du parti Les Transformateurs, en qualité de Premier ministre chef du gouvernement pour les 9 mois restants. Lequel Premier ministre dit-elle, a pour mission d’organiser les élections libres et transparentes, pour cette petite et dernière phase qui est sujette à caution si l’on y prend garde, prévient-elle. ‘’ En attendant le programme de politique du gouvernement, qui toutefois sera arrimé aux résolutions et recommandations du Dnis, nous suggérons au Premier ministre la sagesse et l’humilité d’un homme d’Etat, car la mission qui l’attend est colossale ‘’ relève-t-elle. Avant d’ajouter qu’en cette phase de tous les dangers, elle ose croire que ni bras de fer, ni ruses ne viendront plomber la paix qu’elle souhaite de tous ses vœux, pour entrer main dans la main dans la 5e République, comme issue d’une seule nation, la nation tchadienne.
Etre en alerte maximum pour éviter le chaos
Elle a également relevé qu’il n’est plus besoin de marteler que le Tchad est rongé par plusieurs décennies de guerres, et est confronté à plusieurs obstacles d’ordre structurel et politique, qui l’empêchent de se développer. Sur le plan social, les sujets qui fâchent tels que les conflits agriculteurs-éleveurs, la mal gouvernance, le mal vivre-ensemble entres les communautés, la cherté de vie, le problème d’énergie et du carburant, l’insécurité des populations, le chômage endémique des jeunes, traduisent la faiblesse de l’Etat quand bien même, il fait des efforts reconnait-elle. ‘’Nous ne voulons pas vivre ce que le peuple ivoirien avait vécu lors de l’élection du Président Ouattara. Par la même occasion, nous invitons les organes chargés des Droits humains, les partenaires qui œuvrent dans l’ombre à s’impliquer et d’être en alerte maximum pour nous éviter le chaos‘’ a-t-elle plaidé pour conclure ses propos.
Roy Moussa