Le Pdi forme les leaders féminins

Un séminaire de renforcement de capacités des femmes fédéralistes a été lancé ce vendredi 12 juillet par le Parti pour la démocratie et l’indépendance intégrales (Pdi) au centre culturelle Baba Moustapha dans le 3e arrondissement de N’Djaména.

Placé sous la thématique : “renforcement des capacités de leadership politique des femmes fédéralistes”, ce séminaire de deux jours permettra aux participant(e)s de cette formation politique, de renforcer leurs capacités en matière de connaissances des principes fondamentaux du fédéralisme, du code électoral, de l’engagement citoyen et politique des femmes ; ainsi que de les outiller dans le domaine du leadership-politique.

Pour la présidente du Pdi, Lydie Beassemda, après une période de repos suite au scrutin présidentiel, ce moment est choisi pour un renforcement de capacités afin de faire face aux prochaines étapes de leur combat pour un Tchad fédéral. Selon elle, l’engagement, la détermination et la mobilisation des femmes et des jeunes pour soutenir la seule candidature féminine a inspiré le présent séminaire. “Beaucoup d’entre vous ne s’étaient jamais engagées en politique avant le dernier scrutin de 2024.  Cependant, vous vous êtes levées spontanément et dans un élan d’éveil citoyen, de solidarité, de patriotisme sans pareil pour nous joindre à la bataille pour un Tchad fédéral lors de cette élection” reconnait-elle. Elle rappelle que les possibilités d’intervention et d’accès des femmes dans l’espace public existent. Il s’agit de sphères de pouvoir et de décisions, lieux d’exercice du leadership à conquérir, car la soif du changement habite chaque Tchadienne et chaque tchadien épris de paix sans aucune considération. La capacité de résilience du Pdi demeure un atout lui permettant de surmonter les obstacles multiformes qui jonchent le parcours de la marche vers le Tchad fédéral auquel nous aspirons profondémentrappelle la présidente du Pdi.

Actualité oblige, les découpages administratifs et les préparations des élections législatives, communales et sénatoriales qui se préparent au Conseil national de transition (Cnt) n’ont pas été perdus de vue. “Le Tchad fortement décentralisé de la IVe République aurait tout intérêt à tirer et capitaliser véritablement les leçons de la gouvernance politique, économique et sociale depuis l’ère du processus démocratique. De 53 sous-préfectures en 1992, l’on a atteint 454 sous-préfectures en 2024 ; les variables démographie, viabilité économique et participation citoyenne ne font pas partie des fondements des processus décisionnels en la matière” relève-t-elle. Lydie fait remarquer que les provinces du Mayo Kebbi Est, du Ouaddaï et du Logone Occidental, respectivement 3e, 4e et 5e sur le plan démographique sont découpés en quatre départements et à contrario, le Borkou, Ennedi, Tibesti qui occupe les derniers rangs sur le même plan ont été érigés respectivement 3, 12 et six départements. Elle informe que les dernières ordonnances en cours d’adoption au Cnt est sur le point de consacrer une injustice en termes de représentation numérique au sein du futur Parlement. “La répartition inégalitaire du nombre des députés et des sénateurs par provinces contraste avec toute règle de l’art. Les voix qui se lèvent pour dénoncer ces faits doivent être entendues. Il n’est jamais trop tard pour mieux faire” dénonce-t-elle.