Dans le cadre de la lutte contre le tabagisme passif, le ministère de la Santé publique à travers le Programme national de lutte contre le tabac, l’alcool et les drogues (Pnltad), a organisé un atelier de vulgarisation à l’endroit des responsables des transports en commun ce mardi 3 septembre, dans la salle multimédias du ministère de la Santé publique de N’Djaména.
Vulgarisé le Décret n°1522/PR/MSP/19 du 11 septembre 2019, fixant les modalités d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, lieux de travail et les transports en commun, c’est ce qui ressort de cet atelier initié par le Pnltad à l’endroit des responsables et syndicats des transports en commun communément appelés “bus”, “car” et “taxi” pour leur permettre de protéger leurs clients contre la fumée du tabac.
Les méfaits de ces substances, surtout ceux du tabagisme passif, constituent un problème majeur de santé publique. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’on enregistre 600 000 décès par an, suite à l’exposition à la fumée du tabac. Au Tchad, selon les résultats de l’enquête de consommation de tabac réalisée en 2019 chez les jeunes de 13 à 15 ans, 36,9% des élèves ont déclaré avoir été exposés à la fumée de tabac dans les lieux publics fermés, notamment les écoles, les transports publics, etc.
Pour le secrétaire général du ministère de la Santé publique, Dabsou Guidaoussou, l’intérieur des véhicules de transport public est un espace fermé qui nécessite d’être protégé contre la fumée du tabac, car, les particules libérées par cette fumée peuvent être inhalées soit directement (tabagisme passif) par les passagers, soit elles peuvent se déposer sur des objets dans les véhicules et restent toxiques pendant des mois, voire des années et être transmises plus tard par contact direct. Selon Dabsou Guidaoussou, l’article 6 du décret n°1522/PR/MSP/19 du 11 septembre 2019 stipule clairement qu’il est interdit de fumer dans les taxis de ville ou de brousse ; les bus de transport d’écoliers, d’élèves ou d’étudiants ; ceux du transport de personnel ; les bus de transport urbain et interurbain ; les ascenseurs, avions et trains. “En dépit de cette interdiction, force est de constater que de nombreux chauffeurs ou conducteurs de véhicule fument en conduisant en toute liberté et même en présence des couches vulnérables tels que les enfants, les femmes enceintes, les mineurs, etc. La fumée, inhalée involontairement, peut causer de multiples dommages dont les pneumopathies chroniques, les cancers et surtout l’hypoxie chez le fœtus dans le ventre de sa maman. Finalement, le fœtus sera privé de l’oxygène qui est indispensable à sa survie”, explique le secrétaire général du ministère de la Santé publique. Il a exhorté les responsables et syndicats des transports en commun de veiller à la santé de leurs clients afin de gagner leur confiance.