Du 23 au 24 août courant à N’Djaména, et en prévision des consultations électorales à venir, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Rédhac) et la coalition pays Tchad outillent des jeunes et femmes aux techniques de monitoring et du reporting par l’alerte précoce.
En deux jours, les participants plancheront, tout d’abord, sur “l’appui institutionnel de la coalition pays Rédhac-Tchad” puis, s’en suivra la “formation des jeunes et femmes défenseurs sur le monitoring et le reporting des cas de violations des droits humains, avant, pendant et après les élections”. Ouvrant l’atelier, en lieu et place du président du Conseil d’administration (Pca) du Rhédac, par ailleurs président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, le Pr Rémy Ngoy Lumbu, Norbert Kam Gaing Lele, membre du Conseil d’administration (Ca) du Rhédac, mentionne la complexité du “moment où le Président de transition, Mahamat Idriss Déby recherche de solutions idoines de sortie définitive de la situation difficile que traverse le Tchad”. Après le Dialogue national inclusif et souverain (Dnis), poursuit-il, “voici le pays dans une deuxième phase de transition de 24 mois sans agenda concret’’. Avant de conclure ses propos, Norbert Kam Gaing excipe que “c’est au vu de ce constat, que dans son rôle d’avant-gardiste, le Rédhac s’est précipité à mettre le Tchad dans son agenda de projets, tout au moins pour un premier temps auprès de ses partenaires traditionnels tels que le NED et l’OSIWA’’. Enfin, le représentant du Pca souhaite “qu’à la fin de l’atelier, le chemin soit balisé pour que les libertés fondamentales et la protection légale des défenseurs soient une réalité au Tchad’’.
Pour Marcel Mani Epée, chef de programme, représentant la directrice exécutive du Rédhac, Dr Maximilienne Ngo Mbe, ‘’il faut continuer de promouvoir l’espace civique et de faire en sorte que la protection légale des défenseurs soit assurée’’. Une position recoupée par celle du coordonnateur de la coalition pays Rédhac-Tchad, Layibé Tourdjoumane, président de Droits de l’homme sans frontière (Dhsf). ‘’Cet atelier a pour principal objectif de contribuer à l’ouverture de l’espace civique à travers l’appropriation et l’usage des instruments relatifs à la démocratie et à la bonne gouvernance’’. Et, l’atelier vient à point nommé, en ce qu’il permettra ‘’le suivi, le monitoring et le reporting des élections et le partage d’expériences sur les mécanismes de paix et de réconciliation nationales’’, adjoint-il, avant de déplorer le peu d’implication des jeunes et femmes dans la gestion de la chose publique. “C’est pourquoi, la coalition pays et Rédhac, à travers ces activités, visent spécifiquement à outiller et à renforcer la capacité des participants à cet atelier et de les déployer sur le terrain durant le processus électoral’’. Aussi, conclut-il, “les données collectées et les recommandations pertinentes seront mises à la disposition du Secrétariat permanent du Rédhac pour l’élaboration d’un rapport, aux niveaux national, régional et international, relatives aux défis rencontrés sur le terrain lors du processus électoral’’.
Thomas Reoukoubou