“La rencontre de ce mardi 7 juin, se tient suite à la recommandation de l’assemblée générale du samedi 4 juin. Son but, prendre des positions draconiennes et dures si nos camarades ne sont pas libérés. Nous voulions dire au gouvernement que s’il ne libère pas nos camarades le lundi 6 juin, toutes les activités seront arrêtées. Il a compris et nos camarades ont été libérés hier. Mais, ils ont été libérés avec sursis et 10 millions à payer. Les avocats ont interjeté appel, c’est pourquoi nous suspendons notre grève le temps que la procédure prenne fin car, nous n’allons pas lever définitivement la grève tant que nos camarades ne seront pas totalement acquittés, surtout que procédure légale n’a pas été respectée” explique Barka Michel, président de l’Union des syndicats du Tchad (Ust). Pour lui, l’Union restera debout et attendra la moindre provocation du gouvernement pour rebondir. Il a fait mention des actes que le gouvernement orchestre en choisissant délibérément ce moment pour ne pas entretenir la paix sociale. L’Ust décide ainsi de se retirer du pacte social et dit enclencher dans un bref délai, les revendications qui sont restés pendantes. Selon Barka Michel, la lutte prendre le temps qu’il faudra pour le changement si le gouvernement refuse de changer.
“Nous avons pris la décision de signer le pacte social par ce qu’on a vu un intérêt. Le gouvernement s’est engagé à payer nos retraités, les contractuels de l’Etat, les avancements et reclassements de nos travailleurs. En fin de compte, il n’a rien fait et continue à ne rien faire. Pire, il viole ce qu’il a signé et tout est fait pour qu’il n’y ait des actes tendant à mettre en cause la paix sociale. Nous ne sommes pas obligés de respecter la loi quand celui qui est chargé de garantir son application la viole. Nous avons des retraités qui meurent tous les jours et les travailleurs qui continuent à souffrir c’est pourquoi nous n’allons pas continuer à sacrifier nos militants. Puisse que personne ne nous a lié les mains, nous disons ça suffit” a-t-il ajouté.
Gounoung Vaïma Gan-Faré rentré de la prison de Moussoro le lundi soir, se dit prêt à y retourner si c’est pour la défense des intérêts et principes du Syndicat “Nous disons qu’à travers tout ce que le gouvernement fait, s’il y’a des répercussions sur les travailleurs, nous continuerons à nous opposer et à dénoncer. On ne demande pas à être au pouvoir, nous avons contesté le régime D’Idriss Deby jusqu’à sa mort et nous sommes aujourd’hui en face de son fils” a-t-il fait comprendre. Selon lui, il sait qu’il n’a rien fait pour être incarcéré ; c’est pourquoi durant son séjour en prison, il n’avait pas peur. “le changement ne viendra que de l’Ust” encourage-t-il ainsi ses camarades de lutte.
Modeh Boy Trésor