La cour verdoyante du lycée communal de Pala a accueilli le jeudi 25 juin, uniquement les élèves des classes de terminale pour la reprise des cours en cette période du coronavirus. A l’entrée de l’établissement, les élèves n’ayant pas porté de masque sont systématiquement refoulés. Dans les salles de classe, des dispositions sont prises pour respecter la distanciation sociale, deux élèves par table-banc. Le respect de cette mesure a fait doubler le nombre de salles passant de 5 à 10. Toutefois, le lycée communal de Pala ne dispose que d’un kit de lavage des mains pour les administrateurs, les enseignants et les élèves. Pour réaliser son objectif d’un kit de lavage de main par salle de classe, le proviseur, Koulayom Mathieu continue d’attendre les promesses du gouvernorat d’offrir un kit de lavage des mains à chaque établissement d’enseignement. Un nombre qui serait certainement insuffisant. L’insuffisance des kits se fait remarquer dans plusieurs établissements de la ville comme au collège communal et dans certains établissements d’enseignement qui s’impatientent à recevoir des dons. Si les dons en masques ou la désinfection des salles s’effectuent de manière fréquente, ceux composés des kits de lavage des mains et de savons sont très rares, puisqu’étant plus onéreux.
Dans les zones rurales où les lycées et collèges sont construits en secco ou tiges de mil, les cours sont dispensés dans les écoles primaires si elles sont construites en matériaux durables. “Les localités qui ont des écoles primaires et secondaires construites en secco vont faire cours dans les églises. Nous en avons discuté avec les chefs religieux et ils ont accepté”, a expliqué l’inspecteur départemental de l’éducation nationale et de la promotion civique du Mayo-Dallah, Tao Justin lors de sa tournée du 25 juin pour demander aux élèves de suivre à la fois les cours et d’observer les gestes barrières.
Dans une communication faite le 23 juin dernier, le délégué provincial de l’éducation du Mayo-Kebbi ouest a institué 7 heures de cours par semaine pour rattraper les heures perdues. Certains chefs d’établissements disent n’être pas obligés de respecter cette consigne, puisqu’ils n’ont pas accusé de retard.
Les élèves quant à eux se plaignent. Ils ne peuvent plus s’entraîner la nuit à cause du couvre-feu instauré de 20 h à 5 h alors qu’ils doivent effectuer 7 h de cours par jour. La galère des élèves ne s’arrête pas là. Dès le 25 juin, certains établissements privés ont expulsé leurs élèves qui n’ont pas régularisé leur frais de scolarité.
Lanka Daba Armel depuis Pala