Une note circulaire du cabinet civil de la présidence datée du 20 août 2020 enjoint les chefs des départements ministériels à respecter et faire appliquer 11 mesures et orientations, édictées sur instructions du Maréchal du Tchad. Il est demandé aux ministres dans cette note, de s’inspirer du projet de plan d’action (août à décembre 2020) à compléter, proposé par le ministère de la Jeunesse et des sports.
Un plan d’actions en 10 points qui décline les activités suivantes: préparations du forum de la jeunesse et les états généraux du sport pour 2021; fin août : faire le point des 9 stades en chantier; fin septembre : détection sport collectif et individuel dans les 23 provinces; fin décembre : Assemblée générale de la fédération de football, rendre fonctionnelle l’école de football de Farcha, adoption du système LMD à l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs); le plus tôt possible organiser des élections transparentes au Conseil national consultatif de la jeunesse en impliquant les femmes; en urgence : financement du sport et de la jeunesse, et le stade de Mandjafa.
Quelques interrogations subsistent, notamment sur le point relatif à fin septembre “détection sport collectif et individuel dans les 23 provinces”. A quoi ce point fait allusion et quelle est la mission réelle de terrain que doivent effectuer les associations et fédérations quand on se réfère à l’état des lieux fait par la direction des sports de haut niveau (Cf: Ndjh n°1841 du 20 au 26 juillet 2020. Titre de l’article “Ainsi va le sport au Tchad”, page 8). Et celui relatif à fin décembre consacré à l’“Assemblée générale de la fédération de football”. Pourquoi seulement le football alors qu’à la même période, la Fédération tchadienne de basketball aussi arrive à la fin de son mandat? Ceci ne semble pas attirer l’attention du ministère. De là, à ce que la fédération de football interprète cela, comme une tentative d’immixtion ou de prise de contrôle par le ministère, il n’y a qu’un pas à franchir. Beaucoup de fédérations ont souvent crié haro sur le ministère des Sports en évoquant leur indépendance. Un exemple plus récent est celui du conflit qui opposé il y a quelques mois, le ministre sortant à la fédération d’athlétisme au sujet d l’organisation de l’Ag élective et la mise en place du nouveau bureau, qui a entraîné le retrait de la délégation du pouvoir à la fédération par le ministère. Le nouveau ministre en charge des Sports, Routouang Mohamed Ndong Christian, a signé deux arrêtés (027 et 028) en date du 25 août rendus publics. En attendant de lire entre les lignes les articles des deux arrêtés, le premier portant Statut type des fédérations nationales et associations à vocation sportive, traite de l’organisation de l’assemblée générale ordinaire et élective, de la représentativité du ministère en qualité d’observateur (section 1), du dépassement de mandat (section 2), des conditions de l’organisation du championnat national et de la participation aux compétitions nationales et internationales (section 3) et des dispositions générales (section 4). Le second (028), portant Statut des sportifs de haut niveau et d’élite, distingue clairement les deux catégories, définit les conditions d’acquisition des statuts et fixe l’appui financier des bénéficiaires. Un montant d’un million de francs par trimestre pendant douze mois pour le sportif de haut niveau et 1,5 million pour la même période pour le sportif d’élite. L’arrêté 028 fixe aussi les récompenses aux athlètes tchadiens qui prennent part aux compétitions internationales. Jeux de la francophonie (Or = 750 000 francs, Argent = 500 000 et Bronze = 300 000); Championnat d’Afrique (Or = 1 000 000, Argent = 750 000 et Bronze = 500 000); Jeux africains (Or = 1 000 000, Argent = 750 000 et Bronze = 500 000); Championnat du monde (Or = 1 500 000, Argent = 1 000 000 et Bronze = 750 000); Jeux olympiques (Or = 2 000 000, Argent = 1 500 000 et Bronze = 1 000 000).
RM et NA