Le parlement de la jeunesse pour l’eau au Tchad, en partenariat avec “Global center on adaptation”, a organisé le samedi dernier, une journée d’information, à l’endroit d’une cinquantaine de jeunes, issus des organisations de la société civile (Osc).
Une initiative en prélude à un atelier de formation, qui vise à renforcer les capacités des organisations de la société civile (Osc), notamment les organisations des jeunes, à s’approprier la question de l’adaptation au changement climatique. La particularité de cette initiative est qu’à l’occasion de cette journée d’information, il est lancé la conception d’un canevas de projet élaboré, que les Osc pourront utiliser pour mettre en œuvre leurs propres projets.
Madame Angèle Assiam, directrice exécutive de l’association “Equity Future”, l’une des deux panélistes ayant animée la journée, s’est réjouie des échanges très fructueux dit-elle, et du partage d’expériences, au regard de la diversité des profils des participants. Elle a informé que 4 thématiques clés ont été identifiées, en vue de préparer la conférence de la jeunesse tchadienne sur le climat, qui se tiendra en novembre prochain. “Il est temps, pour les jeunes de prendre conscience des potentialités de ce pays et de devenir maitres de leur propre avenir. Ce qui est possible ailleurs peut l’être aussi pour nous. Parce que, la question climatique doit être abordée sous un angle entrepreneurial” dit-elle. Puis a ajouté qu’en adoptant un modèle de développement durable, on peut créer des emplois tout en réduisant les effets néfastes du changement climatique. “Le retard du Tchad en matière de développement peut devenir une opportunité pour choisir une voie adaptée à nos réalités” a justifié Angèle Assiam.
La Résilience, pratiques ancestrales pour préserver l’eau
Elle a relevé que la résilience et l’adaptation sont des pratiques ancestrales locales, qui n’ont jamais été documentées. C’est pourquoi, il est crucial de comprendre et de préserver le patrimoine commun naturel et culturel, pour une gestion durable des ressources, notamment l’eau. L’on retient de cette journée d’information, que l’Homme est indispensable pour être au centre de la préservation de la nature. C’est pourquoi, il est donc essentiel de créer de la valeur économique adaptée au milieu de vie. “Cette journée est un grand pas en avant, sur la problématique de l’adaptation climatique, et il est indispensable d’apprendre à documenter et laisser un héritage aux générations futures” a-t-elle conclu.
Pour rappel, le Tchad est considéré comme l’un des ‘’Hotspot’’ de la planète, dont les effets du changement climatique se ressentent. Selon la Convention des nations unies sur la désertification dont le Tchad a ratifié, 40% des terres de la planète sont dégradées, ce qui affecte la moitié de la population mondiale et menace environ la moitié du PIB mondial qui est de 44.000 dollars Us. Le nombre et la durée des sècheresses ont augmenté de 29% depuis l’année 2000. Si le monde ne prend pas conscience, les sècheresses pourraient toucher plus de ¾ de la population mondiale d’ici à 2050.
Roy Moussa