L’Union des journalistes tchadiens (Ujt) a commémoré en différé le 7 novembre, la journée du 2 novembre proclamée par l’Unesco, “Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes”. A cette occasion, l’Ujt a réuni les défenseurs des droits humains, les praticiens du droit, les responsables des forces de défense et sécurité et les responsables des médias pour réfléchir sur le thème “la protection et la sécurité des journalistes en période de crise”.
Profitant de l’occasion, les journalistes ont recommandé au gouvernement de faire toute la lumière sur la disparition de leur confrère Noubadoum Sotinan il y a 6 ans à Douala au Cameroun, alors qu’il partait en mission. Outre cette recommandation, les journalistes demandent entre autres au gouvernement, de mettre fin au harcèlement et à l’intimidation des professionnels de média, d’appliquer strictement l’article 49 de la loi 31 relative au libre accès aux sources d’information, d’associer les organisations professionnelles des médias dans tout processus de relecture des lois sur la communication, etc.
Le directeur général du ministère de la Communication, Doubaye Klétouin, qui a présidé la cérémonie a rassuré que les recommandations seront transmises aux autorités compétentes. Il s’est par ailleurs félicité du fait que le Tchad soit parmi les rares pays au monde où il n’y a aucun journaliste emprisonné. Tout de même, le président de l’Ujt, Abbas Mahamoud Tahir a rappelé qu’avec l’avènement de la pandémie Covid-19, de nombreux journalistes ont été passés à tabac ou emprisonnés. En plus de ce qui précède, les femmes journalistes sont victimes des harcèlements et agressions sexuelles.
La “Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes” a été proclamée en la mémoire de deux journalistes de la Radio France internationale, Gislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés le 2 novembre 2013 au Mali. D’près l’Unesco, plus d’un millier de journalistes ont été tués au cours des dix dernières années dans le monde. Et ce, sans compter ceux qui sont soumis aux torture, intimidation, arrestation arbitraire, etc.
Lanka Daba Armel