L’Union nationale des transporteurs du Tchad a tenu une assemblée générale extraordinaire, autour du thème “Problématique du secteur de transport au Tchad”, le 27 janvier 2022 au Palais du 15 janvier à N’Djaména.
Ces assises ont réuni les transporteurs du Tchad et du Cameroun, et permis au président de l’Unatranst Barkaï Tchou Mahamat, de reconnaitre que le transport terrestre a fait des émules en son temps, avant la libération de ce secteur qui est intervenue il y a de cela trois décennies. Cette libération n’a bénéficié à aucun d’entre eux, et aujourd’hui comme preuve, il cite le parc automobile tchadien qui est obsolète par manque de renouvellement. “Le transport des marchandises n’est plus ce qu’il était et aujourd’hui, il se meurt à petit feu. Les transporteurs disparaissent un à un, parce que leur environnement est pris en otage par des prédateurs sans scrupule et nous sommes poussés inexorablement au bord du précipice. Nous nous devons de trouver des voies et moyens, afin que le transport retrouve ses lettres de noblesse”, plaide Barkï Tchou Mahamat à l’assemblée. Pour lui, de ces échanges, doit sortir un cahier de doléances et des recommandations fortes à l’endroit des pouvoirs publics respectifs, pour une prise en considération de leurs problèmes.
Le président de l’Unatranst reconnaît que le transport se meurt à cause des querelles intestines, qui ne les honorent pas, c’est pourquoi, il exhorte les participants à s’unir pour la lutte commune.
“Votre présence parmi nous, prouve que nous connaissons les mêmes problèmes de part et d’autre des frontières de nos États respectifs. Nos difficultés sont aussi les vôtres et vice versa. Ensemble, essayons de trouver les vrais mécanismes qui pourront sauver cette industrie qui emploie autant d’hommes et de femmes que la fonction publique sinon plus, et qui nourrit tant de familles. Agissons maintenant et n’attendons pas que le pire arrive”, lance le président à la délégation camerounaise.
La création d’un ministère dédié au transport et à la sécurité routière, la levée des barrières anarchiques, la mise en place du numéro vert 116 pour dénoncer les pratiques anormales, ainsi que des nombreuses concessions obtenues du ministère est une reconnaissance de la part de l’État à l’endroit des transporteurs.
Un spécimen d’un bon de chargement a été remis lors de cette assemblée au représentant du ministre de tutelle. “La remise solennelle du bon de chargement à notre administration de tutelle, est un élément déclencheur de tout chargement de fret qui lèvera certainement un pan des difficultés que nous rencontrons, et c’est une bataille que l’ensemble des transporteurs viennent de gagner” ajoute Barkaï Tchou Mahamat.
Modeh Boy Trésor
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