Au seuil de la 7ème Convention ordinaire qui a débouché sur l’élection des membres dirigeants du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (Rdp), des candidatures convoitant le poste de président national se sont dégagées. Les candidats ont dénoncé la forfaiture, organisée par le président sortant qui a favorisé sa reconduction.
Au parti Rassemblement pour la démocratie et le progrès, une crise de leadership s’est installée. Des ambitions pour diriger le parti se sont dévoilées lors de l’organisation de la 7ème Convention ordinaire du parti du feu Lol Mahamat Choua. Pour les candidats au poste de président national qui se sont déclarés, il faut de la démocratie au sein du Rdp. C’est pourquoi, ils ont exigé lors de cette 7ème Convention ordinaire, un peu de démocratie par l’organisation des élections libres et transparentes. “Nous voulons vous faire part de notre désolation et de la suite à donner par rapport à ce passage forcé qui a permis au président national sortant de se faire reconduire sans avoir le courage d’accepter l’organisation des élections libres et transparentes”, ont déclaré les trois candidats ambitieux d’occuper le poste de président national du Rassemblement pour la démocratie et le progrès. Mahamat Moctar Ali et Mahamat Hassane Mahamat, membres du comité directeur du Rdp et ainsi que Abdéramane Adoum Hassane, membre du Bureau exécutif du Rdp, candidats déclarés, ont compté chacun briguer par des élections libres et transparentes, le poste du premier dirigeant du Rdp à l’issue de cette septième Convention ordinaire prévue du 27 au 29 décembre dernier. Leur désolation vient du fait que la reconduction, le 29 décembre dernier, du président sortant du Rdp, Mahamat Allahou Taher est un “passage en force”, clament-ils. Ils se disent sidérés par les propos qu’ils qualifient de malveillants du président du présidium qu’ils accusent d’être de mèche avec le président sortant et qui a qualifié leurs candidatures de sans objet.
“… le passage en force pressenti s’est opéré au mépris des assurances faites au président du Tribunal et de la volonté du collège électoral en l’occurrence les membres du comité directeur et les délégués des fédérations. Cette méthode digne d’une forfaiture électorale n’honore pas le parti et moins encore l’exercice de la démocratie au niveau national. De tout ce qui précède, nous prenons à témoin tous militants épris de démocratie que nous allons continuer notre lutte pour pouvoir imposer une vraie démocratie au sein du Rdp qui nous est cher à tous”, dénoncent-ils, en annonçant qu’ils vont réclamer justice par la voie légale. Ils se consolent qu’une lutte politique s’étale sur le temps et qu’ils sont convaincus d’arriver un jour à faire triompher la démocratie au sein du Rdp avec des élections libres et transparentes.
Mais pour Mahamat Allahou Taher qui vient d’être reconduit à la tête du Rdp, “il ne sert à rien de continuer la polémique avec ces mauvais perdants qui avaient présumé de leur force alors qu’ils ne représentent rien dans le parti. Sur 24 fédérations, ils n’ont pas pu avoir le soutien d’une seule. Parler encore d’eux après le Congrès, c’est leur faire de la publicité gratuite. Ils avaient méchamment tenté au 2ème jour à travers un juge de référé de faire suspendre les travaux du Congrès pour semer la confusion et en profiter pour assouvir des ambitions insensées. Pour nous, le Congrès est derrière nous maintenant, nous privilégions une politique de cohésion en direction de tous ceux qui ne cherchent pas à tout prix à déstabiliser le parti pour assouvir des ambitions insensées”, leur rétorque-t-il.
48 heures avant la tenue de la 7ème Convention ordinaire du Rdp, les candidats qui contestaient la reconduction de Mahamat Allahou Taher, avaient déjà dénoncé que le Comité d’organisation était acquis à la cause du président sortant. C’est une forfaiture qui se tramait, faisaient-ils observer.
Nadjidoumdé D. Florent.