Le bilan épidémiologique de la maladie due au virus du chikungunya se chiffre à plus de 25 000 cas dont un décès officiellement enregistrés depuis son apparition entre mars-avril à nos jours dans la province du Ouaddaï. Bilan épidémiologique publié en fin de semaine par le médecin chef de district sanitaire d’Abéché, Dr Abdoulaye Moustapha assurant l’intérim du délégué provincial. Selon Dr Abdoulaye Moustapha, de nombreux cas de décès dus à cette maladie existent au niveau communautaire mais ne sont pas déclarés. Il souligne qu’en dépit des efforts déployés par les autorités sanitaires et les partenaires en vue de circonscrire et stopper l’épidémie du virus du chikungunya, la maladie continue à faire des victimes dans la province du Ouaddaï. Les stratégies mises sur pied et adoptées afin d’éradiquer ou du moins freiner son évolution s’avèrent insuffisantes. Le médecin affirme tout de même que, ce dernier temps, le nombre de cas enregistrés par jour dans les différentes structures sanitaires est en baisse. Dr Abdoulaye Moustapha invite par ailleurs la population à respecter les mesures prises notamment, l’utilisation de la moustiquaire imprégnée, le port des habitants blancs et longs, la pulvérisation des chambres à coucher et des pots de fleurs, l’évacuation des eaux stagnantes, etc., propices à la multiplication de Aedesaegypti ou le tigre, moustique vecteur de transmission du virus. Toute personne malade de chikungunya doit se rendre dans un centre de santé le plus proche afin de bénéficier et gratuitement des soins appropriés.
Pour l’heure, le chikungunya ou “kourgnalé” en arabe local, demeure la maladie qui terrorise plus d’esprits que la Covid-19 dans la province du Ouaddaï.
BJ, à Abéché.