Il n’est pire supplice qui puisse être infligée à l’Homme que la persécution par mutilation de son verbe. Car la parole, ce radieux orgueil du commun des mortels pour refléter notre humanité, célébrer notre dignité se doit de puiser sa source dans le tréfonds de notre intimité, s’ancrer dans la chair de notre pensée. Dès lors, astreindre des Hommes à professer des choses qu’ils n’ont jamais conçues ni pensées, c’est non seulement un lynchage ignominieux de l’âme, mais un parfait viol de la conscience. Après la tragique disparition du tout-puissant maréchal du Tchad, que des esprits candides se sont pris…
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