En marge de la commémoration de la fête de la musique, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama), a organisé une conférence de presse animée par son président, Dieudonné Djonabaye, hier lundi 21 juin à la Maison de la culture Baba Moustapha. Le thème retenu est « le rôle de la Haute autorité des media et de l’audiovisuel (Hama) dans la promotion de la musique tchadienne à travers les médias ». Le conseiller Ngaroyal Mbaisedjim Christophe, représentant du monde des arts, de la culture et des lettres à la Hama, a rappelé que « cette fête de la musique concerne à la fois les musiciens, les intervenants du secteur musical, les mélomanes, ainsi que les consommateurs actifs et passifs ». Il a relevé que l’avènement de la pandémie du covid-19 en mars 2020, a mis en difficulté tous les secteurs, y compris le secteur culturel, avec la fermeture des lieux de diffusion de spectacles qui sont des lieux par excellence de consommation de la musique. Ce qui a occasionné un véritable manque à gagner pour la musique qui relève du spectacle vivant. Toutefois, ce manque à gagner a pu être compensé par la diffusion des œuvres par les médias, engendrant ainsi la perception de redevance. Il a ajouté que la Hama, en tant qu’instance de régulation des médias, a aussi pour mission première de veiller à la promotion de la culture, dans les organes de média.Avant de développer le thème, le président de la Hama, a levé l’équivoque contrairement aux idées reçues, pour signifier que la Hama n’est pas une institution au service exclusif des journalistes. Elle veille aussi au respect de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et d’opinion, et à ce titre, les artistes sont les porte-paroles des sans voix. Ils expriment l’opinion de la société et participent à l’enracinement de la démocratie, au développement et au renforcement du dialogue pour la paix.
A l’entame du thème, le président de la Hama a souligné que les opérateurs doivent respecter la législation et la réglementation en matière de droit d’auteur et des droits voisins. Il a précisé que dans l’article 43 de la loi 20, relative aux entreprises de communication audiovisuelle, il est stipulé que la Hama est une émanation suite à une audience publique aux cours de laquelle, les représentants de la société civile ont eu l’opportunité de faire connaître leur point de vue. Il a informé que l’article 44, relatif aux productions, stipule que l’opérateur doit préciser le volume et les conditions de la diffusion, de la production nationale et des œuvres cinématographiques et audiovisuelles d’abord tchadiennes et ensuite étrangères. Pour ce qui est de la contribution au développement de la production audiovisuelle nationale, les modalités et les appréciations de la contribution des opérateurs aux développements de la production audiovisuelle nationale, seront fixées par voie réglementaire des cahiers de charge. Pour le président de la Hama, l’article 54 souligne les responsabilités des sociétés nationales de l’audiovisuel public au Tchad à l’exemple de l’Onama. Elle est tenue au respect d’un cahier de charge fixant ses obligations particulières. S’agissant de l’industrie culturelle, il a informé que les médias publics doivent avoir une programmation de référence généraliste et diversifiée, à l’intention du public, le plus rare favorisant la création de production tchadienne, l’expression régionale sur les antennes décentralisées, sur l’ensemble du territoire national, en encourageant en particulier une information de proximité. La valorisation du patrimoine national, la promotion de la création artistique et la contribution au rayonnement de la culture et de la civilisation tchadienne à destination des tchadiens résidents à l’étranger et d’auditoire étranger. Du cahier des charges qui fixe les détails des obligations relatives du programme et à la sauvegarde du pluralisme, l’entité titulaire d’une autorisation de diffusion de programme d’une radio et d’une télévision est responsable du contenu des émissions qu’elle diffuse, et conçoit ses programmes, conformément à son genre qui peut être généraliste ou thématique des médias. A ce titre, le cahier des charges qui le régit, tient compte de la spécificité à cet effet, doit contribuer à la mise en valeur du patrimoine national et participer à son développement à travers les œuvres radiophoniques et cinématographiques qu’elle diffuse. ‘’Consacrer dans ses programmes de variétés musicales au moins 60% de sa programmation à des émissions locales et au moins 70% à la musique nationale tchadienne. Programmer et diffuser les pièces de théâtres produits par elle-même ou par les troupes théâtrales. Les festivals et les organismes d’action culturelle, sont tenus de respecter les dispositions légales relatives au droit d’auteur. Produire et diffuser des magazines et toute les émissions à caractère historique, économique, culturelle, scientifique, technique, programmer et diffuser des magazines, émissions destinés aux enfants et aux adolescents. Contribuer à la promotion et à l’éclosion des différentes formes d’expressions culturelles, valoriser le savoir-faire local, le patrimoine national sous toutes ses formes et aider à l’éclosion des jeunes talents’’ conclut-il.Cette rencontre, la première du genre depuis trois ans que la Hama est créée, a été beaucoup apprécié par les journalistes et hommes de culture, qui l’ont témoigné, lors des échanges qui ont suivi les débats. Il est question de la dupliquer, afin de disposer des périodes régulières d’échanges et de réflexions pour valoriser la culture tchadienne dans les médias.
Modeh Boy Tresor
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