Remue-ménage à la Cndh

Le personnel de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) “licencié abusivement”, a organisé un point de presse le 28 septembre 2024, pour “informer la communauté nationale et internationale de la situation préoccupante qui prévaut au sein de l’institution”.

Les agents mécontents de la Cndh dénoncent publiquement la situation qu’ils qualifient d’arbitraire et qui remet en question les principes élémentaires et fondamentaux des droits de l’homme et de la justice au sein de leur institution dédiée à la protection et promotion des droits de l’homme. En ligne de mire, le président de l’institution Belngar Laguerre Larmé mis en cause.

Les agents relèvent que “ces licenciements sont sans motifs objectifs et fondés sur les seuls desseins opportunistes et personnels de son président, ce qui est au-delà d’être une atteinte à nos droits acquis, qui soulèvent des questions éthiques et juridiques, qui nécessitent une action urgente et immédiate des autorités nationales”.

 

Des préavis d’actions en vue

Par conséquent, les agents exigent l’annulation immédiate et sans condition de la notification des licenciements, et demandent une reconsidération de la décision de licenciement dans un délai de 72 heures. Passé ce délai, ils se réservent le droit de tenir des sit-in devant l’institution. A cet effet, ils appellent le personnel à rester prêts pour se mobiliser pour des actions de grandes envergures.

Les agents appellent également à la mise en place d’une enquête indépendante sur les conditions de leurs licenciements et sur les pratiques de gestion au sein de la Cndh.

Parmi les griefs retenus contre le président de l’institution sont énumérés : “le manque de transparence”. Les agents licenciés estiment que les décisions arbitraires et intéressées que prend le président de la Cndh sont souvent opaques et en méconnaissance flagrante des textes destinés à encadrer ces actes et décisions. Ce mode opératoire récurrent nuit à la crédibilité de l’institution. A cela s’ajoute le recrutement sans mise en concurrence sous fonds de retro commission d’un cabinet dont l’objectif premier est d’écarter tout agent susceptible de remettre en cause ses actes de prévarications.

Les violations des droits des travailleurs : Le licenciement de plusieurs agents sans préavis ni motifs clairs, qui constitue une violation des droits des travailleurs, allant à l’encontre des normes de protection des droits humains ;

La politisation des droits de l’homme. Ces agents disent constater avec inquiétude une tentative de politisation des opérations à la Cndh, où les droits humains sont mis de côté au profit d’intérêts personnels ou politiques.

Roy Moussa