L’artiste plurielle Salma Khalil Alio, installée à Niamey depuis août 2018 où elle a rejoint son époux, vit et travaille entre les deux pays. Elle séjourne à N’Djaména en cette période de Senafet, pour y apporter sa contribution.
Caricaturiste, peintre, écrivaine, auteure et photographe. Salma est présente sur la scène, de façon beaucoup plus virtuelle du côté de N’Djaména mais réelle à Niamey au Niger. Toujours est-il qu’elle poursuit ses activités sur le plan national en tant que consultante en communication, parce qu’elle garde jalousement le carnet d’adresses de sa clientèle du Tchad, avec laquelle elle travaille de manière permanente. A Niamey, elle a intégré le collectif des photographes nigériens avec qui la journée mondiale de la photographie a été organisée l’année dernière. Expositions photos, débats sur les enjeux de la photographie dans la communication et dans l’entreprenariat à travers les quatre télévisions nigériennes et les radios de proximité et également des échanges avec les jeunes.
La suite du projet qui va bientôt démarrer à son retour, est celle d’aller dans les instituts de communication et dans les universités pour échanger autour des enjeux de la photographie, et partager les années d’expériences de photo avec les étudiants. A son actif aussi, la participation à une exposition collective de peinture, avec ses œuvres qui ont été bien appréciées, et qui a permis également à l’artiste multidimensionnelle d’entrer en contact avec les peintres nigériens, et d’envisager un projet d’exposition collectif. “Je développe des projets au Tchad pour les mettre en œuvre au Niger et vice-versa. Ce n’est pas parce que je vis maintenant au Niger que je ne vais pas développer des projets ici”, confie Salma, régulière au Tchad tous les trois ou six mois pour des travaux ou missions. Entre les deux pays, elle tente de développer des échanges tendant à rapprocher les artistes et faciliter la circulation de leurs œuvres auprès du public. Mais le coût du transport international excessif entre Niamey et N’Djaména semble limiter ses ambitions. Des partenariats vont s’avérer indispensables à nouer, si elle tient à mener ce projet d’échanges à terme. Ce dont elle rêve.
Dans le cadre de la Semaine nationale de la femme tchadienne édition 2020, elle a beaucoup plus travaillé sur l’aspect communication, à travers le site “artistestchadiennes.org” dont elle a contribué à la création en 2013. Cette fois-ci, il est question de beaucoup plus parler des activités des femmes tchadiennes et nigériennes puisqu’elle travaille sur les deux pays. Contribuer à dénoncer l’insécurité qui règne à travers les violences meurtrières dont les femmes sont victimes ces derniers temps au Tchad intègre aussi sa stratégie de communication. C’est pourquoi elle a décidé de communiquer beaucoup plus sur les violences en tous genres faites aux femmes. RM