Dans le cadre de la célébration de novembre bleu, la Ligue tchadienne contre le cancer a échangé avec les journalistes le 10 novembre 2020, sur le cancer de la prostate.
Le cancer de l’homme, appelé aussi cancer de la prostate est le premier cancer masculin et représente 26% des cancers masculins dont 66% des cas surviennent chez les hommes de plus de 65 ans, et un homme sur huit est atteint de cancer de la prostate. Il occupe le 3ème rang en termes de décès chez les hommes.
Le cancer de la prostate constitue aujourd’hui une préoccupation majeure de santé publique dans le monde. Au Tchad, aucune structure n’est dédiée pour la prise en charge de cette maladie. Il n’y a pas de registre national pour détenir des données statistiques sur la maladie. Aussi, aucune sensibilisation n’est faite sur cette maladie pour que la population prenne conscience en allant par exemple se faire dépister. C’est le combat sur la prise de conscience sur la maladie que mène la Ligue tchadienne contre le cancer (Ltcc) qui a échangé avec les médias pour la première fois autour de cette question le 10 novembre dernier. Le mois de novembre est dédié à la sensibilisation contre le cancer de la prostate dans le monde. Les facteurs fréquents de risque du cancer de la prostate sont «l’âge, la prédisposition familiale, l’alimentation trop riche en viande et graisse, le tabagisme, les infections sexuellement transmissibles, l’obésité, la sédentarité, l’alcoolisme chronique», cite Dr Manikassé Palouma, président de la Ligue tchadienne contre le cancer. Les signes du cancer de la prostate sont «la présence du sang dans les urines à partir de 40 ans, les difficultés d’uriner caractérisées par la miction fréquente dans la nuit, les troubles d’érection, les troubles digestifs, etc. », relève le président de la Ltcc.
Il indique que la prévention de cette maladie passe par la protection contre certains facteurs de risque évitables et le dépistage précoce. En effet, Dr Palouma recommande le dépistage systématique dès l’âge de 40 ans, surtout, s’il y a un antécédent de cancer de la prostate dans la famille. Dans la plupart des cas, Dr Manikassé Palouma explique que les signes sont silencieux d’où la nécessité d’un dépistage systématique à partir de 40 ans. Pour les personnes âgées de 60 ans, il est impératif de se faire dépister chaque année. Il informe que tous les hôpitaux du pays sont dotés d’équipements de dépistage du cancer de la prostate. Mais le pays ne dispose pas d’une structure de prise en charge des personnes souffrant de la maladie. C’est pourquoi, la Ligue tchadienne contre le cancer plaide auprès des autorités et partenaires pour la mise en place non seulement d’une structure de prise en charge, mais aussi pour que tous hôpitaux détiennent de registre en vue d’obtenir une statistique nationale mise à jour des cas du cancer de la prostate. Dans les échanges avec les journalistes, l’on note qu’il se raconte dans les quartiers que le rapport sexuel protège contre le cancer de la prostate. Chose confirmée par Dr Manikassé Palouma qui souligne qu’il est même conseillé d’avoir 21 rapports sexuels par semaine si possible. Une réponse qui a amusé l’assistance pourtant…
NDF