Réunis en assemblée générale à la Maison des médias du Tchad ce 17 mars, les journalistes des médias privés décident d’une journée sans presse le samedi 19 mars. De commun accord avec leurs différentes organisations : l’Union des journalistes tchadiens (Ujt), l’Association des éditeurs de la presse privée (Aept) et l’Union des radios privées du Tchad (Urpt), ils entendent ainsi par ce silence radio, et cette journée sans presse, protester contre leur mise à l’écart par le gouvernement de la couverture médiatique du pré-dialogue de Doha au Qatar qui a débuté le 13 mars. Un point de presse confirmera demain vendredi l’effectivité de cette décision. Et le samedi en effet, les radios et journaux privés, notamment en ligne, cesseront d’émettre et de paraître sur toute l’étendue du territoire tchadien. Entretemps, la rencontre projetée par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abdéramane Koulamallah avec les responsables des organes de presse privés n’a pas pu se tenir. Les invités à la table du ministre ont gentiment décliné l’offre compte tenu des pratiques obscures constatées. Par ailleurs, après cette journée sans presse, si le gouvernement continue à faire la sourde oreille sur les revendications suite à cette protestation, d’autres actions de la part des journalistes sont attendues. Il s’agira du refus par la presse privée du Tchad de couvrir le pré-dialogue qui lui sera rapporté par la presse internationale et celle de la sous-région qu’on susurre invitée aux frais du gouvernement tchadien à couvrir l’événement. Ce boycott ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Il se poursuivra jusqu’au refus de couvrir le Dialogue national inclusif et souverain, prévu pour le 10 mai prochain, projettent les médias privés tchadiens.
DMb.