Le réseau des Nations unies sur les migrations, la commission économique pour l’Afrique (Cea) et l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), en partenariat avec la commission de l’Union africaine (Ua) tiennent une conférence intergouvernementale virtuelle du mardi 31 août au 1er septembre 2021 sur l’examen africain sur la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Pour le compte du Tchad, c’est le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, à l’intégration africaine et aux Tchadiens de l’étranger, Oumar Ibn Daoud qui a pris part au nom du gouvernement. « Depuis l’adoption du Pacte mondial pour les migrations en décembre 2018 au Royaume du Maroc, le Tchad a multiplié des politiques et stratégies pour le renforcement de ses mécanismes juridiques et institutionnels de gestion de la migration », informe Oumar Ibn Daoud.
Parmi les progrès, le secrétaire d’Etat a souligné : la consultation nationale pour l’adaptation du pacte mondial pour les migrations au niveau national en juillet 2019, le plan d’action national triennal de 2019-2021, l’examen national volontaire du Pacte mondial pour les migrations avec l’appui du réseau des Nations unies sur les migrations en novembre 2020, la promulgation de la Loi N°027 portant asile en République du Tchad en décembre 2020, confirmant ainsi l’inclusion des réfugiés, la mise en place du comité technique multisectoriel de lutte contre le trafic illicite des migrants et la traite des personnes dont les membres sont officiellement installés le 1er juillet 2021, l’organisation, en partenariat avec l’Oim, d’un atelier sur le lien entre la migration, le changement climatique et l’insécurité alimentaire en juin 2021 et le renforcement des attributions de la Direction des Tchadiens de l’étranger et de la migration par le décret 213, portant organigramme du ministère des Affaires étrangères le 4 août 2021. Pour lui, ce sont tous ces instruments mis en place par le gouvernement qui ont valu au Tchad d’être élu pays champion de la migration. « Ces progrès ont permis l’éligibilité du Tchad comme Pays Champion de la migration et pays référent pour le domaine 3 du Plan d’action de Marrakech portant la protection et l’asile’ », s’est-il réjoui. « Cependant, les besoins restent énormes. Aujourd’hui, le Tchad, qui accueille plus de 500000 réfugiés et compte plus 460000 personnes déplacées internes sur son sol, a besoin de 996,56 milliards pour la mise en œuvre de la feuille de route de la transition. A ce nombre, sont venus s’ajouter, depuis le 11 août 2021 dernier, près de 11 000 réfugiés venus du Cameroun, fuyant des conflits intercommunautaires. De ce fait, la poursuite de la mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrations au Tchad nécessite un soutien, de la part de nos partenaires aux programmes de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la gestion de la migration, aux initiatives locales et en services consulaires pour les migrants», a-t-il poursuivi.
Selon le secrétaire d’Etat, Oumar Ibn Daoud, avec l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), le Tchad a formé plus de 650 agents de la police de l’immigration sur la fraude documentaire, les bonnes pratiques en matière de gestion des migrations et de frontières, surtout en période de Covid-19, la transhumance sûre et ordonnée, ainsi que la lutte contre la traite des personnes. Aussi, le Tchad est à pied d’œuvre pour d’élaborer une loi portant protection des travailleurs migrants et les membres de leurs familles, de procéder au lancement officiel du projet profil migratoire du Tchad qui permettra d’élaborer pour la première fois un état des lieux compréhensif des questions migratoires au Tchad, et de mener bien d’autres actions.
Minnamou Djobsou Ezéchiel