Les Éditions Sao, en collaboration avec l’Union européenne (Ue), ont lancé un atelier d’écriture incitative le samedi 24 juillet 2021 à Cecam-consulting sous le thème : “Les possibilités d’auto-emploi au Tchad, comment concevoir son projet”.
“Nous avons initié un projet de formation des jeunes à l’écriture, mais vu que certains jeunes ont aussi des idées et d’autres des expériences, il est question de leur permettre de l’exprimer sur écrit. Quelles sont les idées qu’ils peuvent réaliser avec leurs propres moyens, et qui peuvent leur rapporter de l’argent. Ensuite, nous allons corriger ces idées et faire en sorte qu’elles deviennent réalisables. À partir de là, on va produire un livret, afin de former davantage d’autres jeunes”, informe le directeur des Editions Sao, Laring Baou. Pour lui, la finalité du projet est que les jeunes puissent arriver à créer eux-mêmes leurs emplois, avec des moyens propres et ne pas attendre ou dépendre d’une aide ou d’un financement quelconque. “Quand on attend de l’aide, le cerveau se bloque et ne réfléchit pas. Or, l’être humain est capable d’inventer pour se prendre en charge. Si on fait travailler notre cerveau, on peut arriver à un résultat concret, qui pourrait nous aider. S’il y a certaines personnes qui s’en sortent, cela veut dire que les autres également peuvent arriver, puisqu’on a les mêmes cerveaux. C’est pourquoi, ils ne doivent pas attendre les moyens, mais plutôt observer leur environnement et trouver une activité qui peut leur permettre de se prendre en charge”, exhorte-t-il.
Pour le représentant de l’Union européenne, Toussaint Ablaye Roasngar, l’institution qu’il représente a bien voulu accompagner ce projet, pour amener les jeunes à se prendre en charge, à travers l’auto-emploi. Pour lui, l’actualité, à part la politique est dominée ces derniers temps par le social et surtout le problème de l’emploi. C’est pourquoi, ce projet qui est pilote, aidera les bénéficiaires à se prendre en charge et à son issue, ils découvriront eux-mêmes qu’ils ont des capacités pour se prendre en charge, par le biais de l’emploi. Le problème des jeunes de nos jours se focalise sur l’emploi, et il est important d’avoir ce genre de projet d’approche participative, admet-il. “Ce n’est pas qu’on rédige un projet et qu’on vienne vous le soumettre et vous devez l’exécuter. Vous-mêmes allez faire des projets en tenant compte des réalités que vous rencontrez. L’Union européenne a voulu soutenir cette initiative, qui est un projet pilote et qui pourra vous permettre de découvrir vos compétences et vous aider en partie à résoudre le problème d’auto emploi, au lieu de se tourner toujours vers l’administration publique, qui estime qu’il n’y a plus assez de place pour tout le monde”, conseille-t-il.
Prennent part à cette formation qui durera 5 jours, quelque 70 personnes intéressées. Mais 34 d’entre elles ont été retenues pour débuter avec le projet pilote. D’autres sessions suivront pour permettre aux jeunes de participer et d’aller vers l’auto-emploi.
Modeh Boy Tresor
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