Un collectif d’associations dénonce des massacres planifiés
Le collectif des associations du département des Monts de Lam (Camol) dénonce par un communiqué de presse rendu public le 26 juillet 2023, les massacres perpétrés sur les populations dudit département et impute la responsabilité au gouvernement qui, jusque-là, n’a pas satisfait aux exigées des populations meurtries.
Le collectif accuse le gouvernement et la France d’avoir planifié les événements survenus dans le département des monts de lam.
“De jour en jour, ce qui s’apparentait au conflit éleveurs-agriculteurs a pris une ampleur de guerre contre les paisibles agriculteurs avec des armes de guerre, sans que l’on connaisse les auteurs réels de ces actes terroristes, trois jours seulement après le débarquement des troupes françaises à Goré au sud du Tchad à la frontière avec la République centrafricaine (Rca)”, dénonce Me Nodjitoloum Salomon, Coordonnateur dudit collectif. Il justifie sa position au regard de la déclaration de l’ex Sous-préfet de Bessao lors d’une rencontre avec les représentants du Camol selon laquelle, “les évènements des Monts de Lam sont la suite logique des événements du 20 octobre 2022 à N’Djaména”.
Le collectif des associations des Monts de Lam dénonce également l’attitude du gouvernement qui n’a daigné exprimer le moindre remord ou compatir avec les victimes et n’a pas non plus permis aux ONG humanitaires de porter secours aux populations déplacées. “C’est lors de la visite du Chef de l’État dans le sud que celui-ci a transmis, du bout des lèvres, ses regrets aux populations soumises à ce qui ressemble à un génocide”, déplore le Camol qui ajoute que “l‘insécurité demeure inchangée. L’on dénombre quotidiennement des tortures, des arrestations et de tueries”
À cet effet, le Coordonnateur du Camol, Me Nodjitoloum Salomon exige toujours le départ du gouverneur du Logone oriental, Monsieur Ahmat Dari Bazine et le Préfet des Monts de Lam, Adam Adami Youssouf de leurs postes et l’ouverture d’une enquête judiciaire pour situer les responsabilités.
Enfin, selon le Camol, il est une urgence qu’une enquête judiciaire sur ces massacres des Monts de Lam qui ont occasionné : 79 morts, 31 blessés et plus de 14 000 déplacés, des pertes matérielles considérables dont des maisons incendiées, des bœufs d’attelage, des petites ruminants, charrettes, moulins à mil et moyens roulants emportés, ainsi que des économies financières des paysans, soit ouverte pour situer les responsabilités.
Haul Jéconias Jean, stagiaire