Par une conférence de presse animée ce 8 août, jour anniversaire de l’investiture du président de la République, le collectif dénommé la Tornade a choisi de faire sa première apparition par la dénonciation de la dérive et la politique discriminatoire entretenue au sommet de l’Etat.
Ce collectif se donne pour objectif “de lutter contre la politique discriminatoire, promouvoir l’équité dans la répartition des ressources du Tchad, plaider l’insertion socioéconomique des jeunes, défendre la justice sociale, lutter contre l’impunité et la prévarication et contre la prise du pouvoir par les armes”, selon son porte-parole, Oumar Ampil Alladjaba.
Dans son propos liminaire, le porte-parole a relevé environ 29 points qu’il trouve en violation avec la constitution, notamment des nominations “discriminatoires” à des hauts postes de responsabilité, le clientélisme, la corruption, la baisse de niveau entretenu par le régime au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut. C’est pourquoi, le collectif réclame que les nominations aux postes de responsabilité soient régies par une loi dans le respect de critère de laïcité, l’organisation d’un dialogue inclusif avant d’aller aux élections, la recomposition des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour une élection transparente, la révision de l’article 67 de la constitution relatif à l’âge minimum requis pour l’éligibilité à la présidentielle qui est de 45 ans, la définition d’un âge maximal pour l’inéligibilité à la présidentielle, la restauration de la primature pour éviter l’abus de pouvoir, la confusion dans le rôle que doit jouer l’Assemblée nationale. Et à ce propos, “La Tornade” exige un quota des jeunes au parlement pour les élections à venir, car il dit ne pas accepter que le parlement soit composé des personnes plus âgées qui votent des lois excluant les jeunes. En économie, c’est l’exploitation de façon transparente de l’or de Misky qui est suggérée.
Sur le plan social, La Tornade demande l’indemnisation immédiate des victimes de répression de la barbarie d’Hissène Habré, et la mise en place d’un nouveau bureau du Conseil national consultatif des jeunes (Cncj) de manière transparente. L’éducation n’a pas non plus été occultée avec la demande de restauration du concours d’entrée en 6ème et l’abrogation de l’arrêté permettant le passage automatique sans redoublement à l’école primaire, pour lutter contre la baisse de niveau qui va crescendo. Et pour ce qui concerne le Centre national des œuvres universitaires (Cnou), La Tornade plaide pour que sa gestion soit assurée par les anciens leaders estudiantins, sortis des institutions d’enseignement supérieur du Tchad.
Lanka Daba Armel