Le Cadre d’action populaire pour la solidarité et de l’unité de la République a clôturé, sous vive tension, son congrès ordinaire, samedi 13 février. Le parti du feu Joseph Djimrangar Dadnadji (Jdd) n’a pas pu dégager un consensus autour des prétendants au titre de président.
Retranchés dans la cour du domicile de son feu fondateur, Joseph Djimrangar Dadnadji, dans le 9ème arrondissement, les militants du Cap/Sur ont inscrit deux points à l’ordre du jour. L’adoption des textes du règlement intérieur et la désignation d’un nouveau président du parti pour les 4 années à venir. Le président intérimaire, Rangar Ndjénadjim Timothée laisse planer l’ombre de la présence de Dadnadji à l’ouverture des travaux pour inculquer le rayonnement des idéaux du parti. Il demande aux congressistes de faire passer les avantages du parti avant l’orgueil et leur égo, de ne pas mûrir des rancœurs envers ceux qui ont claqué la porte comme le souhaite de son vivant feu Dadnadji. Cette petite séance de rappel historique, teinté de nostalgie et d’encouragement, n’a pas réussi à surmonter la longue et périlleuse zone de turbulence qu’a traversée le parti. Les incompréhensions et malentendus dans le processus de la remise en marche du parti ont surgi dès la composition du présidium. Après que l’assistance n’a pas pu s’entendre sur l’adoption d’un règlement intérieur de 10 h à 14 h, elle passe à la désignation du président. Là également, deux tendances se dessinent. L’une, derrière Abba Oumar Malloum et l’autre, derrière Robenate Jean-Calvin. De querelle en querelle, le président du présidium, Mingar Armand demande aux deux candidats de se retirer afin de trouver un consensus, pour la dernière fois, afin d’éviter les urnes qui entraîneront la frustration du vaincu et ses alliés. Pendant que les deux se concertent avec la médiation de quelques membres, le présidium enregistre des propositions sur une possibilité de choisir une seule personne. Lassé, le présidium demande aux responsables provinciaux de se concerter pour sortir le parti de l’impasse. Lors de cette concertation, les esprits se sont très vite surchauffés. Soudain, quelques membres sortent en râlant et jettent les badges du congrès, tout en demandant la clôture des assises. Inconsolables, certains se retirent et d’autres démarrent leurs engins. Les deux camps se rejettent mutuellement la faute et gardent leurs positions. Le courant de Jean Calvin se dit craintif de la perte de la base, majoritairement dans le sud et les législatives, si la direction du parti passe entre les mains d’un nordiste. En plus, il soupçonne Abba Oumar Malloum, d’être de mèche avec le parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut (Mps). Le camp d’Oumar Malloum tire à boulet rouge sur Jean Calvin d’être instigateur de ce trouble pour tirer profit après le départ de leurs compatriotes musulmans, alors que le parti est pour toutes les confessions.
Après de vives altercations, le calme revient. Pour se soumettre à la conclusion, qui ressort de la concertation des deux candidats. Malheureusement, les deux candidats ne trouvent toujours pas un terrain d’entente. Les congressistes décident finalement de remettre la destinée du parti au président intérimaire, Rangar Ndjénadjim Timothée, pour deux années.
Le nouveau président qui hérite de la patate chaude se dit prêt à rassembler tous les membres pour jeter les nouvelles bases du parti. Cette désignation rend encore rendu plus furieux le camp de Jean Calvin, qui qualifie le nouveau patron du Cap/Sur de marionnette d’Oumar Malloum. “Pourquoi Dadnadji est mort ? Rangar n’a pas la carrure de diriger ce parti. Ils doivent se préparer pour battre compagne sans notre apport dans nos zones”, lâche un congressiste.
C’est sur ces entrefaites que, chaque équipe prend sa direction. Et le congrès se termine ainsi en queue de poisson.
Nadjindo Alex