La Haute autorité des médias de l’audiovisuel (Hama) a officiellement lancé à la Maison des médias du Tchad, ce mercredi 15 juillet, les activités de la délivrance de la carte professionnelle des journalistes.
La Commission nationale de la carte d’identité du journaliste professionnel ouvre le dépôt des dossiers de candidatures au secrétariat général de la Hama. Cette carte professionnelle sera délivrée aux journalistes professionnels, c’est-à-dire ceux qui ont pour occupation principale, régulière et rétribuée par l’exercice de la profession de journaliste dans une entreprise de presse. Peuvent aussi déposer leurs dossiers pour l’obtention de la carte, les journalistes assimilés, c’est-à-dire les collaborateurs permanents des rédactions que sont les rédacteurs, les traducteurs réviseurs, les sténographes rédacteurs, les infographes et dessinateurs, à l’exclusion des agents de publicité et de tous ceux qui n’apportent à un titre quelconque qu’une collaboration occasionnelle. Les collaborateurs occasionnels rétribués d’un ou de plusieurs organes de presse écrite, audiovisuelle ou en ligne qui tirent 40% de leurs revenus de cette activité sont aussi éligibles ainsi que les journalistes correspondants de presse, qui sont des collaborateurs occasionnels rétribués d’un organe de presse écrite, audiovisuelle ou en ligne.
La carte professionnelle permettra aux journalistes d’accéder librement et à tout moment aux aérodromes habituellement réservés aux voyageurs, à l’embarquement et au débarquement, de franchir les cordons des services d’ordre et de sécurité et d’accéder aux lieux où se déroule un événement public. Son détenteur bénéficiera, dans l’exercice de sa profession, de la priorité aux guichets des postes et télécommunications, en général et en particulier pour l’obtention des communications téléphoniques, de télex, de télécopie ou d’internet et d’obtenir des facilités dans les agences de voyages.
Selon le président de la Hama, Dieudonné Djonabaye, la carte d’identité professionnelle du journaliste a été suspendue pour raison du désordre autour de sa délivrance. “Il y a exactement trois ans que nous avons suspendu la délivrance de la carte d’identité du journaliste professionnel pour la simple raison que cette carte a été détenue par des plantons, des ménagères, des chauffeurs, les personnels administratifs du ministère de la Communication. Tout le monde était journaliste. Tout était professionnel en journalisme. Tout le monde était détenteur de cette carte”, déplore le président de la Hama. Dieudonné Djonabaye envoie aussi une pichenette aux journalistes qui cherchent l’argent à tout prix. “Le métier du journaliste est un métier ouvert. Il y a des gens qui ont des qualités naturelles pour écrire. Tout le monde peut y entrer mais au delà de l’écriture, il y a l’art, la morale et l’intégrité. Si vous venez dans ce métier pour vous faire de l’argent, vous ne l’aurez pas”.
La Commission nationale de la carte d’identité du journaliste professionnel a été créée par décret n° 0299/PR/20, du 18 mars 2020, puis composée par une décision du président de la Hama du 12 mai 2020.
Mendjiel Virginie, stagiaire
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