Un atelier de validation du rapport de l’étude de recherche sensible au genre sur la gouvernance et les dynamiques de la migration de la main-d’œuvre au Tchad a été organisé le 23 août dernier, par la mission de l’Organisation internationale pour les migrants (Oim) en République du Tchad au ministère des Affaires étrangères des Tchadiens de l’étranger et de la coopération internationale.
C’est par acclamations que les participants issus du Comité technique interministériel, après débat, ont, sous réserve, validé le rapport d’étude de recherche sensible au genre sur la gouvernance et les dynamiques de la migration de la main-d’œuvre au Tchad élaboré et présenté par les consultants avec l’appui de l’Oim.
Des recommandations à l’endroit du gouvernement, des employeurs et des employés ont été faites par le comité.
Au gouvernement, les participants recommandent : la facilitation de l’obtention des autorisations de travail au Tchad pour les étrangers, ainsi que la sensibilisation des entreprises sur les droits des travailleurs migrants.
Aux employeurs : la garantie de la protection sociale dans le lieu de service, ainsi que la création d’une plateforme d’information pour les migrants.
Aux employés : la maitrise d’un métier et la disposition des informations sur le Tchad et les conditions de travail avant de s’engager dans la migration et dans la recherche de l’emploi, ainsi qu’un penchant pour le travail bien fait.
En clôturant l’atelier, le Secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères des Tchadiens de l’étranger et de la coopération internationale, Mahamat Issa Zakaria, invite les participants à partager les expériences et les connaissances acquises grâce à cette étude. “Ne laissez pas ce rapport devenir un document qui restera rangé dans les tiroirs, mais basé vos futures réflexions sur le renforcement de la gouvernance de la main-d’œuvre sur les connaissances acquises. Au-delà de vous, à travers vous, et de votre entourage, mettez en pratique les attentes liées à la protection des travailleurs migrants et des membres de leur famille, et ce n’est qu’ainsi que nous pouvons protéger les droits des travailleurs migrants” ajoute-t-il.
Pour le Chef de mission intérimaire de l’Oim au Tchad, Jean-Claude Bashirahishize, ce rapport est le résultat d’un travail acharné et a le potentiel d’informer toute future politique concernant les travailleurs migrants au Tchad. “Cette analyse de la gouvernance et des dynamiques de la migration de la main-d’œuvre est la première du genre au Tchad et répond à la priorité 7 du Plan d’actions prioritaires (2022-2024) pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrants au Tchad. En tant que Pays champion du pacte mondial et l’un des pays à être allé loin dans la domestication de la convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille” s’est-il félicité. Il rassure que son institution évoluera toujours au côté du gouvernement tchadien pour rendre la migration sûre, régulière, ordonnée et digne et pour le bénéfice des filles et fils du Tchad qui aspirent à être travailleurs migrants dans d’autres pays ainsi que ceux qui le sont déjà ici au Tchad.
Ce projet fait suite à la signature de la convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille par le Tchad en 2012, suivi de sa ratification en 2022. Après cela, mandat d’un avant-projet de loi portant protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille au Tchad a été donné à un Comité technique interministériel. Pour mieux orienter les actions relatives à la mise en place de ce cadre pour la protection des droits des travailleurs migrants, ce comité technique du gouvernement tchadien, avec l’appui de l’Oim a initié une étude de recherche sensible au genre dont la finalité est de fournir au Gouvernement tchadien des informations pour mieux orienter son cadre d’action dans le domaine de la migration du travail.
Modeh Boy Tresor
