Il se tient, du 13 au 15 septembre à N’Djaména, un atelier pour l’introduction des vaccins antipneumococcique conjugué (Pcv) et antirotavirus dans quatre pays, notamment la Guinée, la Somalie, le Soudan du Sud et le Tchad.
Cet atelier qui vise à accélérer l’introduction du vaccin antipneumococcique conjugué (Pcv) et du vaccin antirotavirus a pour ambition de sauver la vie entre la période 2023-2030, environ 60 000 enfants de moins de 5 ans dont 23409 enfants au Tchad, 8 875 en Guinée, 19 418 en Somalie et 6 862 au Soudan du Sud. En plus, ces vaccins une fois introduits éviteront approximativement 2,4 millions cas de pneumonie grave, de méningite et de diarrhée dans ces quatre pays. Ce qui permettra individuellement aux États informent les organisateurs, de se rapprocher de l’objectif du développement durable.
Pour Jacques Boyer, représentant de l’UNICEF au Tchad, la lumière dans le cas d’espèce est à mettre sur le danger des pneumonies bactériennes, qui, en l’absence de traitement, ont un taux de mortalité presque toujours fatal. Il a relevé que la pneumonie entraîne d’importantes complications, telles que des crises d’épilepsie récurrentes et des cas d’encéphalite. “Les chiffres concernant la diarrhée au Tchad, avec plus de 190 000 cas signalés et 188 décès enregistrés au cours de l’année 2022, sont alarmants”, interpelle-t-il. Toutefois, Jacques Boyer note que le pays a renforcé sa capacité en chaine de froid, atteignant une couverture de 96 % de formations sanitaires fonctionnelles en fin 2022.
L’UNICEF continuera, rassure-t-il, à collaborer étroitement avec le ministère de la Santé Publique et de la prévention dans les différents domaines, notamment le renforcement de la chaîne du froid, l’approvisionnement et la gestion des vaccins, ainsi que la sensibilisation de la population à l’importance de la vaccination.
Dr. Jean Bosco Ndihokubwayo, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) au Tchad, a pour sa part, relevé que la pneumonie et la diarrhée demeurent les principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans à l’échelle mondiale. Au Tchad, ces maladies représentent une part importante de la morbidité et de la mortalité infantile, quoique les données disponibles soient encore limitées.
Ouvrant l’atelier, le Secrétaire général du ministère de la Santé Publique, et de la prévention, Dabsou Guidaoussou a réaffirmé l’engagement du Tchad envers l’élimination des infections à pneumocoques et des maladies diarrhéiques dues au rotavirus au niveau régional. C’est pourquoi, le Tchad s’est atèle avec ses partenaires dans la double introduction du vaccin PCV et du vaccin antirotavirus dans la vaccination de routine au Tchad. “Un plan d’introduction complet a été élaboré pour garantir une mise en œuvre efficace et répondre aux besoins des enfants”, confie le Sg du ministère de la Santé.
L’atelier qui rassemble des participants venus des quatre pays concernés, permettra aux différents ministères de santé de présenter leurs programmes dédiés à l’introduction du vaccin PCV et du vaccin antirotavirus ne mettant l’accent sur les questions de financement, de l’approvisionnement et des capacités de distributions des vaccins, des messages publics, des capacités du personnel de santé, de la surveillance de la sécurité et des comportements des soignants.
Minnamou Djobsou Ezéchiel