Lors d’un point de presse le 25 mai 2021, le procureur de la République Youssouf Tom a fait la lumière sur deux faits. Le 1er point porte sur la plainte déposée par les parents d’une fille mineure âgée de 15 ans qui serait victime de viol collectif par trois jeunes dont les parents sont des hauts responsables du pays. Selon le procureur, les personnes incriminées ont été déférées au Parquet d’instance le 25 mai 2021. Il ajoute que les difficultés ont émaillé la procédure car, malgré l’insistance de la Police, la victime n’a pas voulu faire sa déposition et aucun certificat médical n’a pu être produit. Toutefois, il poursuit qu’une information judiciaire est ouverte pour viol et coups et blessures volontaires. Il conclut que les deux majeurs sont orientés vers un cabinet d’instruction et le mineur d’entre eux a vu sa procédure orientée à la chambre pour enfant.
Le second point de la communication du procureur est en quelque sorte une réponse au communiqué de presse de la Convention tchadienne pour la défense des droits l’homme (Ctddh). Le procureur balaie d’un revers de main, ce qu’il qualifie d’allégations de la Ctddh, selon lesquelles 27 prisonniers de guerre seraient morts en détention. Pour lui, à part les trois détenus morts dont deux de suite de mort naturelle qu’il a cité nommément, il n’y aucun prisonnier de guerre mort en détention. Il poursuit que la croix rouge a effectivement accès à la Maison d’arrêt et c’est elle qui s’occupe des blessés par un appui technique, alimentaire et en médicaments, et les blessés graves sont soignés à l’hôpital militaire. Il a par ailleurs appelé les journalistes à aller vérifier s’ils le veulent pour qui, de la Ctddh ou du Parquet d’instance, dit la vérité. Il conclut que tout peut se prouver, car les prisonniers sont listés.
NGARSOUNDA DOUNBE Narcisse, stagiaire