Le Tchad a abrité la 13e session plénière du Parlement international pour la tolérance et la paix (Pitp), le 6 octobre 2025 à l’hémicycle. Thème : “Le rôle de la diplomatie parlementaire dans la consolidation de la paix et de la prévention des conflits en Afrique”.
32 pays sur les 90 pays membres sont arrivés à N’Djaména ainsi que les présidents du Conseil mondial pour la tolérance et la paix (Cmtp), du parlement arabe, de la Serbie, Rca, Angola et du Parlement communautaire de la Cémac. A la présentation des représentants des pays présents, la Palestine a eu droit à une “stand ovation” (des applaudissements) de près de 5 mn. 22 pays ont eu l’occasion de faire partie du panel des communications, en dehors de l’ouverture officielle qui a été consacrée à une série d’allocutions, qui a précédé le discours d’ouverture.
Intégrer dans le système éducatif la question de paix et de tolérance
Le député Sendé Epaynette Djangrang, vice-président de l’Assemblée nationale du Tchad et par ailleurs président du Parlement international pour la tolérance et la paix, a résumé les travaux à la clôture, suivant les principaux axes des échanges qui en ont découlé. “Nous avons eu 22 interventions dans lesquelles la question de la paix et de la tolérance est quasi cernée, maintenant il est question de comment envisager d’intégrer l’éducation dans le travail que nous faisons. C’est ce qui ressort de beaucoup d’interventions. Intégrer dans le système éducatif la question de paix et de tolérance. C’est la substance des interventions. Il faut reconnaître que nous disons beaucoup de choses mais pas assez d’actions, donc nous devons aller vers des actions concrètes au lieu de rester au stade des discours. Il est question également d’adopter dans nos lois les programmes éducatifs qui intègrent les valeurs de tolérance et la paix pour nos enfants. Veiller également aux réseaux sociaux qui peuvent compliquer davantage le travail qui se fait. La pauvreté aussi est un paramètre qu’il faut prendre en compte pour qu’il y ait une justice, afin qu’il y ait de la tolérance. Investir également dans la cohésion sociale, en investissant dans la sensibilisation pour le vivre-ensemble. Intégrer aussi le genre parce que les femmes sont un véritable vecteur de la paix et de la tolérance. Nous sommes avancés déjà dans les préparatifs relatifs à la conférence de la femme au sein du parlement. A la conférence de Genève, il a été question de mettre en place une commission scientifique. Voilà en résumé, ce qui ressort de la déclaration de N’Djaména relative à cette 13e session plénière”, résume le président du Pitp, le député Sendé Djangrang Epaynette.
Le Pitp est un organisme international, dédié à la promotion des valeurs de tolérance et de coexistence pacifique, entre les peuples et les nations. C’est l’organe parlementaire du Conseil global pour la tolérance et la paix (Gctp). Sa mission principale est de renforcer le rôle des parlements dans la résolution des conflits, par des moyens non-violents, de soutenir le dialogue interculturel et interreligieux, et de lutter contre l’extrémisme, la discrimination et la haine sous toutes leurs formes. Il vise à créer un environnement mondial où la diversité est célébrée et où les droits de l’homme sont respectés universellement.
Roy Moussa
