En prélude de l’élection présidentielle du 6 mai prochain, l’Institut électoral pour la démocratie durable en Afrique (Eisa) a organisé une cérémonie de lancement officielle d’un atelier de formation des grands médiateurs électoraux. Ladite cérémonie a eu lieu ce mercredi 27 mars 2024 dans un Hôtel de la place.
“Dans notre contexte actuel marqué par le défis de sorties réussies de la transition, l’élection ne peut se limiter simplement au choix de nos dirigeants. Elle incarne surtout l’espoir de sortir de la transition pour renouer avec l’ordre démocratique de manière pacifique. Il est donc impératif d’adopter des approches flexibles et adaptées pour gérer d’éventuelles imprévues”, commence Issa Adjidei, Directeur des Opérations électorales à l’ouverture de cet atelier de formation. Dans la logique du Projet d’appui aux Acteurs citoyens tchadiens et aux élections (Projet Acte), Eisa renforce la capacité de 15 grands médiateurs électoraux. L’objectif de cette formation consiste à “préparer ces hommes et femmes à maitriser les déclencheurs de conflits électoraux et leurs mécanismes de canalisation par des moyens non-violents”, annonce Dr Pierre Kadi Sossou, Représentant Pays Eisa. Comme tel, précise Adjidei, “cet atelier de formation vise à constituer un panel de médiateurs électoraux capables d’intervenir efficacement et promptement face à d’éventuels différends durant le processus électoral en cours”.
En effet, le Directeur des Opérations électorales rappelle que la médiation électorale se présente comme une approche, offrant une alternative souple et participative pour prévenir et résoudre les conflits électoraux. Pour l’Agence nationale des gestions des élections, (Ange), la médiation électorale offre des avantages significatifs axés sur trois dimensions essentielles. “Tout d’abord, le médiateur électoral contribue à réduire les tensions en intervenant promptement pour résoudre les conflits potentiels. Ensuite, il favorise la participation en créant un environnement propice au dialogue et à la résolution des conflits, encourageant ainsi l’expression de diverses opinions indispensables pour notre processus électoral en cours. Enfin, il renforce la légitimité du processus électoral en garantissant sa transparence et son caractère juste, ce qui renforçant la confiance des électeurs envers l’Ange et les institutions démocratiques”, note Issa Adjidei.
Aussi, faut-il dire que le médiateur électoral facilite également les relations entre les différentes parties prenantes au processus électoral. En agissant comme un intermédiaire neutre et impartial, un catalyseur, il favorise la collaboration et contribue à un processus électoral apaisé. Car, rappelle le Représentant Pays Eisa, “l’élection présidentielle constitue un moment clé dans notre processus de transition vers la stabilité et la gouvernance démocratique. En tant que médiateurs électoraux, vous avez un rôle fondamental à jouer pour assurer un processus électoral pacifique, inclusif et transparent”.
Tout en réitérant le remerciement de l’Ange à ses partenaires techniques et financiers, en particulier Eisa et l’Ue pour leur soutien constant et varié au processus électoral, Issa Adjidei exhorte les médiateurs électoraux à contribuer à la gestion pacifique, inclusive et transparente des tensions qui peuvent surgir. “Nous attendons donc de vous que vous agissiez comme des intermédiaires neutres et impartiaux afin d’accomplir le vœu ardent de toutes les tchadiennes et de tous les tchadiens, celui d’une élection apaisée. Nous comptons sur vous pour relever les défis à venir et contribuer à garantir une élection pacifique, inclusive et crédible. Et ce, en jouant pleinement le rôle qui est le vôtre dans ce processus électoral”, conclut-il.
Toïdé Samson