Le Comité international de la Croix-rouge (Cicr) a lancé ce mercredi 13 octobre 2021, la 5ème édition du concours national de plaidoirie en Droit international humanitaire (Dih) au Centre d’études et de formation pour le développement (Céfod).
“Votre massive présence à cette cérémonie de lancement officiel du concours national de plaidoirie en Droit international humanitaire témoigne de votre attachement à la dignité de la personne, surtout à l’action humanitaire que mène le Cicr au Tchad et dans le monde”, s’est réjouie dans son adresse, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Lydie Béassemda.
Ce concours constitue une compétition. Son objectif est surtout d’encourager la jeunesse à réfléchir sur les contributions à apporter pour soulager les souffrances que subissent les populations suite aux conflits armés qui entourent le Tchad. Il contribue également à éveiller la conscience des générations actuelles et futures sur les conflits et autres situations de violence qui handicapent l’avenir des nations en proie aux crises sociopolitiques, sécuritaires et sociales.
Pour la cheffe du département de l’Enseignement supérieur, “cette compétition est issue des théorisations de la formation des sciences juridiques contribuant à l’infrastructure des organisations”. Une telle réflexion est selon elle, nécessaire dans les différents domaines, notamment : en sciences de droit qui sert à la compréhension des phénomènes tels que l’injustice, les conséquences sociales et sociétales de la règlementation, les droits alternatives ou émergentes, les stratégies organisationnelles ou les formes originales d’organisation. En Droit international humanitaire, cela participe à la compréhension de l’élaboration d’objectifs, de politiques publiques dédiées à la protection sociale et humaine.
“La finalité du concours n’est pas de gagner en récompense mais de créer le goût de la recherche académique pour la compétitivité dans la vie professionnelle future des étudiants”, ajoute la ministre.
“En sa qualité de gardien des conventions de Genève, le Cicr entretient des relations avec les milieux universitaires dans le monde entier en vue d’encourager la promotion du Dih conformément au mandat que lui a confié la communauté des Etats. C’est donc dans ce cadre, entre autres, que ce concours a lieu aujourd’hui. Outre le caractère compétitif de cette activité, c’est aussi un moyen de sensibiliser les uns et les autres sur les défis humanitaires qui jalonnent le monde d’aujourd’hui”, soutient le chef de délégation de Cicr, Dirieh Abdi Mohamed. Pour lui, la délégation du Cicr au Tchad demeure résolue à œuvrer aux côtés des universités pour apporter son soutien dans cette promotion.
Cette compétition fait partie d’une diversité d’actions de promotion du Dih en milieu académique suivant le protocole d’accord liant le Cicr au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) dont le Tchad fait partie. Elle mettra en compétition des équipes d’étudiants de la 3ème année de droit en provenance de six universités publiques et privées tchadiennes. Il s’agit de l’université de N’Djaména, de Moundou, de Doba, de Sarh, de l’Université privée Emi-Koussi. L’Université Adam Barka d’Abéché n’est pas représentée à cause d’un manque de préparation. Un jury composé d’experts en droit international humanitaire invités par le Cicr et des indépendants départagera les compétiteurs le 15 octobre lors de la finale dudit concours.
Modeh Boy Trésor