Tchad: l’Oim commémore la journée mondiale de lutte contre l’esclavage des enfants

L’Organisation internationale pour la migration a organisé ce lundi, 22 avril 2024, une célébration de ma journée mondiale de la lutte contre l’esclavage des enfants. Cérémonie ouverte par le Secrétaire général adjoint du ministère de la justice, Issa Tom.

L’objectif de cette commémoration vise à interpeller toute conscience humaine à la défense des droits humains de façon générale, et particulièrement ceux des enfants exploités à travers le monde et le Tchad. Lors de son discours d’ouverte à cette cérémonie, Issa Tom annonce que ‘’malgré l’adoption de multiples instruments juridiques, en occurrence la déclaration universelle de droits de l’homme, interdisant l’esclavage d’êtres humains, ce phénomène, perçue comme l’une des pires violations des droits de l’hommes continue son bonhomme de chemin au grave dame des efforts des organisations internationales qui menacent sont éradication’’.

En effet, Pascal Reyntjens, Chargé de mission Oim-Tchad tient à faire savoir que la traite des enfants, le travail des enfants, la servitude, le mariage forcé, le recrutement forcé dans enfants dans les conflits armés incluant à la base le déplacement de l’enfant d’un endroit à un autre, entendu comme la migration, sont entre autres des ‘’actes qui constituent la pire violation des droits humains et interdits par l’Article 4 de la Déclaration universelle de droits de l’homme qui stipule que nul ne sera tenu en esclavage ou en servitude’’. En d’autres termes l’esclavage et la traite malsaine sont interdits sous toute leur forme.

Ainsi, ‘’le processus de lutte contre l’esclavage des enfants s’établit sur quatre phases, par la Loi 12. Ce processus est essentiellement marqué par 4P (prévention, protection, poursuite et partenariat). Le premier ‘’p’’ consiste à prévenir la population de cette mauvaise pratique d’esclavage des enfants, le deuxième vise à protéger l’enfant, victime de l’esclavage, le troisième évoque l’idée de poursuite du bourreau et le dernier a pour mission régalienne d’être en partenariat avec les organismes et autres associations qui militent dans le même sens tout en prenant à témoin l’appareil judiciaire interne’’, annonce Madjiyera Ngar Alkoa, Coordonnateur général de l’Association pour la réinsertion des enfants et de la défense des droits de l’homme (Ared).

Aussi, faut-il noter que pour Jean-Claude Bashirahishize, Chargé de programme protection et assistance des migrants, la lutte contre l’esclavage des enfants prend en compta l’accompagnement psychosocial de ceux-ci en vue de leur permettre de s’adapter facilement et intégrer la vie active. Dans cette logique, il faut ‘’un accompagnement continue dans cette lutte et une prise de conscience collective pouvant conduire à la reconnaissance des droits humains  d’une part et la restauration de la dignité, d’autre part’’, complète Béyo Julienne, magistrate de son état.

Pascal Reyntjens rappelle que la journée internationale de lutte contre l’esclavage se commémore tous les 16 avril, depuis 1995, en mémoire de Iqbal, un enfant pakistanais rendu esclave à l’âge de 4 ans. Julienne recommande enfin la dénonciation de ces actes inhumains et exhorte l’Etat tchadien à prendre sa responsabilité en main afin de permettre aux juges d’agir conformément à la loi établie pour restaurer l’ordre et les valeurs humaines.

Toïdé Samson

 

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