Formation en danse hip hop
L’association culturelle Roland Fichet et le Grand ballet Sao (Grabas) lancent une formation en danse hip hop d’une durée de deux mois (15 avril au 15 juin).
Cette formation vise à renforcer les capacités des jeunes qui s’adonnent de plus en plus à cette danse urbaine qui a pignon sur rue. Pour Mbainaindoh John Innocent, le directeur du Grabas, l’objectif principal est de cultiver une culture de paix chez les jeunes et adolescents âgés de 15 à 35 ans. Spécifiquement, dit-il, « il est question de permettre à ces jeunes de développer leur potentiel artistique, apprendre à se connaître, à s’exprimer et à devenir des ambassadeurs de paix, dans leurs communautés et faire de la culture un levier de la paix. C’est pourquoi, l’initiative vise à former les jeunes issus des quartiers de N’Djaména, ainsi que les artistes autour des disciplines artistiques tel que le hip hop ».
Le hip hop, faut-il le rappeler, est bien plus qu’un mouvement artistique, parce qu’il est porteur des valeurs sociales fortes que sont le respect, la tolérance, le vivre-ensemble, la sécurité, l’expression créative et constructive. Contrairement aux stéréotypes véhiculés par certains clips musicaux, c’est un art qui canalise l’énergie des jeunes, les encourage à se dépasser et à faire de leur passion une voie vers la réussite. « Bien que parfois en marge, le hip hop est bien un levier puissant de transformation sociale, il est de notre devoir de le rendre accessible et inspirant pour notre jeunesse », a plaidé John Innocent.
Cette formation est rendue possible grâce à l’appui technique du Giz sur financement du ministère fédéral allemand, dans le cadre du projet « Lel afé, cultures et prévention des crises ».
Roy Moussa