A l’école de la télédétection

Former les enseignants et les étudiants en Master en géographie à prendre en main les outils de la télédétection pour le suivi des forêts d’Afrique centrale est le thème de  formation initiée  par le projet Suivi et évaluation des forêts d’Afrique centrale (Sefac) en partenariat avec l’Université de Moundou du 15 au 17 juillet 2021.

Le recteur d’académie de la zone sud, le Professeur Mahmout Yaya, a ouvert l’atelier, en présence des présidents des Universités d’Ati et de Moundou, des doyens, des chefs de départements, des enseignants et des étudiants venus des universités de N’Djaména, Pala et Moundou. Il est l’œuvre du consortium Ageos (Agence gabonaise d’études et observations spatiales) chargée de la formation.

Durant trois jours les participants se sont familiarisés avec les différents thèmes débattus par d’éminents orateurs venus du Gabon avec à leur tête le coordonateur du Projet Sefac, Aboubakar Ndjoungui Mambimba, par ailleurs directeur général adjoint de l’Ageos.

Pour le président de l’Université de Moundou, Pr Ndoumnang Jean Claude, cet atelier de formation de trois jours est tombé à point nommé. Il va aider les enseignants et les étudiants à bien utiliser les outils de la télédétection pour le suivi des forêts d’Afrique centrale.

En ouvrant les travaux, le recteur d’académie, le Pr Mahmout Yaya a invité les enseignants et étudiants à participer activement à ce programme de formation considéré comme un vecteur majeur en matière de recherche. Cette formation tant entendue, devait-il poursuivre, va booster positivement le travail des enseignants et étudiants. Ce, afin de promouvoir et vulgariser ce programme dont l’objectif est de développer et consolider les acquis des participants et renforcer les capacités humaines des décideurs pour permettre un travail bien fait.

A son tour, le directeur général adjoint de l’Ageaos, Aboubakar Ndjoungui Mambimba a clarifié les objectifs assignés à son agence et au projet Sefac. L’objectif du projet est l’évaluation des forêts d’Afrique centrale, la formation et le renforcement des capacités. Le but recherché par l’atelier de Moundou qui a regroupé des experts, enseignants gabonais et tchadiens ainsi que les étudiants inscrits en année de Master en géographie est de renforcer leurs capacités dans le domaine de l’observation de la terre.

Ce programme est une initiative qui a pour but le développement des infrastructures et le renforcement des capacités qui permettront aux utilisateurs de faire une exploitation intensive et cohérente des données, des technologies et services d’observation de la terre. Il contribuera également à l’élaboration des politiques environnementales favorables au développement durable en Afrique et dans les États Afrique Caraïbes Pacifique en utilisant les données du Copernus.

Le directeur général adjoint souligne qu’en Afrique centrale, deux consortiums ont été sélectionnés pour la mise en œuvre de ce programme parmi lesquels Ageos. Il a aussi accès son intervention sur les bénéficiaires finaux qui sont les structures nationales travaillant sur l’environnement, notamment les directions générales des forêts, les ministères chargés de concevoir les politiques publiques en matière de gestion des ressources forestières et des eaux, les Organisations non gouvernementales (Ong), les laboratoires de recherche, les collectivités, etc.

Aboubakar Ndjoungui Mambimba informe que les principales activités que  mènent le consortium Ageos et le projet Sefac sont entre autres la production des données de base et des indicateurs sur les forêts d’Afrique centrale (occupation du sol, couvert forestier, zones humides, activités agricoles), l’organisation des données et diffusion (base de données, infrastructures des données spatiales), la vulgarisation et appropriation des produits et services développés (sites web, système d’alertes SMS, application mobile, formation des utilisateurs, supports de communication, opérations de communication), la formation et le renforcement des capacités (formation étudiants, formation continue de personnels, amélioration des enseignements universitaires). D’autres explications relatives aux formations continues qui doivent être dispensées durant toute la période du programme ont été données. Ce volet, poursuit-il, inclut l’octroi des bourses aux étudiants, l’insertion dans les curricula des universités des programmes de télédétection sur l’observation de la terre.

Aussi, l’objectif de ce programme de formation est-il d’identifier les besoins des partenaires ; renforcer les capacités des partenaires ; s’assurer de l’aptitude des partenaires du consortium à développer leurs propres services après le programme GME& Africain; s’assurer de la maîtrise et de l’usage parfait des produits et services développés par les parties prenantes et utilisateurs finaux.

Pour la concrétisation du projet, le coordinateur de Sefac et Dga d’Ageos a remis au recteur d’académie un lot de matériels composé des ordinateurs, Gps, tablettes et accessoires de télédétection, qui doivent permettre aux étudiants à fournir les données d’observation de la terre, manipuler les outils de télédétection, traiter et analyser les données de leur observation de la terre. Trois bourses ont été accordées aux étudiants en  Master en géographie dont une fille.

Le projet couvre cinq pays. Il vise à développer et promouvoir un portefeuille de produits et services à valeur ajoutée basés sur l’exploitation des données d’observation de la terre afin d’améliorer les connaissances et les prises des décisions des différents utilisateurs, notamment les pouvoirs publics. Il porte sur trois thématiques que sont les forêts, l’agriculture et les zones humides.

Au Tchad, le point focal du projet est  le professeur Djagran.

Nadjibet Mbaïndedjibet, Correspondant à Moundou