Suite au mouvement d’humeur de certains responsables de médias privés menaçant de ne pas couvrir le dialogue national si l’aide à la presse ne leur est pas versée, le Président de la Haute autorité des médias de l’audiovisuel (Hama) a, au cours d’une déclaration faite le 9 août à la Maison des médias du Tchad, rappelé les responsables de médias et journalistes au respect de l’éthique et de la déontologie du journalisme.
Sans répondre directement aux revendications de l’aide à la presse, le président de la Hama promet “mener des plaidoyers auprès des autorités pour l’augmentation substantielle de l’aide à la presse ainsi que sa régularité” et aussi des formations pour le renforcement de capacité des hommes de médias.
Abderrahmane Barka a rappelé que le monde médiatique tchadien est “truffé d’organes évoluant contre-courant des textes qui régissent la profession. Plus nombreux sont les journaux, organes de presse en ligne, radios et télévisions qui fonctionnent sans documents administratifs. Par ailleurs, la plupart des médias en ligne, après avoir obtenu leur déclaration de parution, publient leurs informations dans des pages Facebooks au lieu de diffuser à travers des sites webs dédiés. D’autres exploitent le réseau social en tant qu’organe de presse”. Il n’a pas non plus perdu de vue la croissance du nombre des Journalistes d’invention rapide (Jir) qui “ usurpent le titre de journaliste, se transforment en maîtres chanteurs et racketeurs. Des responsables de médias, prêts à tout pour l’argent, trouvent un terreau fertile à leur propagation, au point de se constituer en réseaux et autres groupes de revendication”. Le président de la Hama a aussi insisté sur le fait que les directeurs et rédacteurs en chefs doivent avoir au moins Bac+3 en journalisme.
Lanka Daba Armel