L’échec de Doha

18 mouvements politico-militaires non signataires de l’accord du 8 août qualifient les négociations de paix de Doha d’“échec”. Un échec causé par la junte au pouvoir. Ils disent avoir constaté que la délégation gouvernementale n’avait nullement l’intention de mener des vraies discussions. Elle “était venue avec l’idée de torpiller les discussions en ralliant par achat de conscience une partie de l’opposition politico-militaires et alliés à sa cause”, accusent les politico-militaires. C’est pourquoi, disent-ils, leurs observations n’ont pas été prises en compte.

Ces observations sont les suivantes : la question de l’inéligibilité des membres des organes de transition aux premières élections post-transition ; la suspension du Codni dans la réforme actuelle pour faire place à un organe paritaire quadripartite (gouvernement et alliés, société civile, partis politiques d’opposition, politico-militaire et alliés) ; parité des délégués du Dialogue national inclusif et souverain (Dnis) entre les différentes parties ; confirmation du caractère souverain du Dnis ; modification de la charte de transition ; réforme et mise sur pied d’une armée républicaine et la libération immédiate des prisonniers d’opinion et de guerre.

Malgré cette dissension, “nous restons ouverts aux discussions à tout moment et en tout lieu pour l’intérêt supérieur de notre pays. Nous affirmons également notre volonté de demeurer unis. Pour ce faire, nous décidons de la mise ne place d’un Cadre permanent de concertation et de réflexion (Cpcr) pour explorer les voies et moyens en vue d’aboutir à une paix définitive au Tchad”, annoncent-ils.

Lanka Daba Armel